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Rene Preval en compagnie de son nouveau premier ministre Jacques Edouard Alexis
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bbc.co.uk |
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L’ancien Premier Ministre Jacques Édouard Alexis (1999 - 2001) est officiellement désigné par le Président de la République, René Garcia Préval, pour diriger la nouvelle équipe gouvernementale d’Haïti en remplacement de Gérard Latortue, suivant les informations diffusées dans la Presse nationale dans la matinée du 22 mai 2006.
Cette désignation officielle, qui intervient une semaine après l’investiture [le 14 mai] de Préval, proclamé le 16 février vainqueur des élections présidentielles du 7 février 2006, vient confirmer l’information qui circulait dans les milieux politiques.
Le choix officiel de Jacques Edouard Alexis, qui a bénéficié d’une disposition de décharge administrative par le gouvernement sortant quelques semaines après la proclamation de Préval comme futur Chef d’Etat, survient dans un contexte d’attente mêlée de scepticisme sur les véritables intentions du nouveau pouvoir face : aux partisans lavalas [dont les gangs et bandes affichant publiquement leur option armée], à la politique néolibérale, à la question de la privatisation des entreprises publiques, à la corruption dans l’administration publique, aux revendications des organisations sociales en faveur de l’emploi et contre la hausse du coût de la vie, à une professionnalisation de la Police et à un assainissement du système judiciaire.
A la fin de la journée du 22 mai, aux fins de ratification du Premier Ministre désigné, une note officielle de la présidence est sortie, convoquant à l’extraordinaire le Corps Législatif, dont la Chambre des Députés, théoriquement en vacances dès le deuxième lundi de mai de chaque année d’après la Constitution du 29 mars 1987.
Aux yeux d’observateurs politiques, tout devrait se jouer prioritairement à la Chambre basse, où la plate-forme politique « Lespwa » (Espoir, regroupement de Préval dont faisait partie Alexis durant la dernière campagne électorale) dispose de moins de marge de manœuvres contrairement au Sénat (20 députés sur 83, en attendant l’élection de 16 autres députés, contre 11 sénateurs sur 27 en attendant les 3 représentants du scrutin complémentaire du Nord-Est).
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Jacques Edouard Alexis
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Dans des déclarations à la Presse, le Chef de gouvernement désigné, en attente de ratification devant la Chambre des Députés et le Sénat ayant pris fonction le 9 mai dernier, se propose d’agir en « rassembleur » et de former un cabinet d’ouverture, contrairement aux assertions faites, il y a quelques semaines, sur un « non partage de gâteau » dans le prochain gouvernement par la plate-forme politique « Lespwa ».
Concernant ses chances d’accéder au poste effectif de nouveau Premier Ministre ainsi que sa posture d’ « homme conflictuel », en référence aux crises ayant marqué son administration (notamment avec les enseignants du secteur public), Jacques Edouard Alexis s’est voulu confiant, indiquant qu’il revient aux dirigeants de prendre des décisions fermes « dans certaines situations ».
A propos du refus du Canada de lui accorder récemment un visa d’entrée sous l’accusation de « crime contre l’humanité », il estime n’avoir aucune démarche à entreprendre auprès du Canada dont le gouvernement devrait clarifier les faits à lui reprochés.
Prenant la parole, lors d’une soirée culturelle le 14 mai au Champ de Mars, principale place publique de la capitale à proximité du Palais National, quelques heures après la prestation de serment du nouveau Président de la République, Alexis a, entre autres, remercié les bases de Lafanmi Lavalas (La Famille Lavalas, de l’ex-président déchu Jean-Bertrand Aristide) qui « ont accompagné la campagne de Préval ».
Le Premier Ministre aujourd’hui désigné, en attente de ratification, a été nommé Chef de gouvernement en 1999, dans un contexte marqué par la décision de René Préval de déclarer caduque une partie du Parlement. C’est sous l’administration de Jacques Edouard Alexis qu’ont été organisées les élections jugées frauduleuses de mai et novembre 2000, au sujet desquelles Alexis avait qualifié les contestataires [de ces élections] de « mauvais perdants ».
Né aux Gonaïves dans le département de l’Artibonite, Jacques Édouard Alexis, qui doit être le 13e Premier Ministre haïtien depuis la chute de la dictature des Duvalier, de Martial Célestin (Février 1988 - 20 Juin 1988) à Gérard Latortue (9 mars 2004 - jusqu’à son prochain remplacement fin mai / début juin 2006), aura 59 ans le 21 Septembre 2006. Il a déjà été Premier Ministre de 1999 à 2001 lors du premier mandat présidentiel de René Préval.
Ingénieur-Agronome de formation et ancien doyen de la Faculté d’Agronomie et de Médecine Vétérinaire de l’Université d’État d’Haïti (1987), Alexis a également été ministre de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports en 1998. A sa désignation comme Chef de Gouvernement, il occupait le poste de Recteur de l’Université privée Quisqueya, dont il est membre fondateur et qu’il avait laissée pour devenir Premier Ministre en mars 1999.
Jacques Édouard Alexis est l’un des bras droits de l’actuel chef d’État haïtien. Il a participé activement dans la campagne électorale de ce dernier.
Aucun parti ni regroupement politique n’a obtenu la majorité absolue requise aux deux tours des législatives, les 7 février et 21 avril 2006, pour être habilité à revendiquer un Premier Ministre dans ses rangs.
En attendant la ratification du choix, à tour de rôle, par les deux chambres (basse et haute), le nouveau Premier Ministre désigné devra d’abord plancher sur la politique générale de gestion du pays envisagée pour le prochain gouvernement.
www.alterpresse.org |
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