
La Banque internationale du Cameroun pour l'épargne et le crédit (BICEC, filiale du groupe Banques Populaires) a démenti le placement dans sa
succursale de Kousséri, ville camerounaise frontalière du Tchad, de la somme de 100 milliards de FCFA (environ 200 millions de dollars US) par des fils du président tchadien Idriss Déby Itno.
Selon une information publiée la semaine dernière par le quotidien privé camerounais "Le Messager, la menace des rebelles contre Ndjaména, la capitale tchadienne auraient poussé des fils du président Déby Itno à traverser la frontière pour placer cette somme dans l'agence de la BICEC à Kousséri qui fait face à la capitale tchadienne.
Dans un communiqué remis à la presse lundi, la direction de la banque
française a opposé un démenti catégorique à ces accusations, rappelant son attachement au respect des régles bancaires, notamment à la lutte contre le blanchiment des capitaux.
Toujours au Tchad, la Cour constitutionnelle tchadienne a confirmé dimanche dernier la réélection du chef de l'Etat Idriss Déby à la présidentielle du 3 mai, tout en révisant son score à la baisse.
Le président sortant est ainsi crédité de 64,67% des suffrages, alors que la commission électorale "indépendante" avait annoncé il y a deux semaines un résultat de 77,5%. Delwa Kassire Coumakoye, son rival le plus proche qui appartient néanmoins à la majorité présidentielle, obtient quant à lui un peu plus de 15%.
"Le peuple tchadien vient de me faire confiance dès le premier tour. Je me mets à son service, au service de tout ceux qui m'ont élu", a déclaré le président, s'adressant à la presse après la confirmation de sa victoire.
Malgré une attaque rebelle contre la capitale N'Djamena, il y a trois semaines, Idriss Deby avait choisi de maintenir la date des élections qualifiées de "mascarade" par l'opposition qui a choisi de les boycotter. |