Le personnel de la santé du Cameroun a entamé ce mardi une grève de 48 heures pour réclamer de meilleures conditions de travail, a constaté la PANA sur place.
A l'hôpital central de Yaoundé, les grévistes ont observé un sit-in dans la cour en brandissant des pancartes portant leurs revendications.
Le Syndicat national des professionnels médico-sanitaires (SYNPEMS) dénonce notamment une gestion du personnel hospitalier à plusieurs vitesses, estimant que les médecins reçoivent un meilleur traitement salarial.
Ces personnels réclament une revalorisation de leurs salaires au niveau où ils étaient en 1992 avant la réduction générale.
Ils demandent également la signature du statut spécial ou particulier des personnels médico-sanitaires, la gratuité des soins pour eux-mêmes et pour leurs familles, de même que la revalorisation des primes de technicité et de risques qui ont stagné à 2.400 FCFA par mois à la faveur d'un décret présidentiel datant de 1968.
Selon Jacques Amougou, surveillant général-adjoint à la Fondation Chantal Biya, le volume de travail que ses collègues et lui abattent mérite mieux que "le salaire de catéchistes" qu'ils reçoivent.
"Le personnel actuel est vieillissant, beaucoup de travailleurs ont pris leur retraite, mais le gouvernement ne veut pas recruter les jeunes sortis des écoles de formation qui sont en chômage pour qu'ils nous aident", a-t-il regretté.
Toutefois, M.Amougou affirme que des dispositions ont été prises par le syndicat pour que soit assuré le service minimum, notamment pour prendre en charge les malades déjà hospitalisés.
"Depuis ce matin, je n'arrive pas à rencontrer le médecin qui devait changer la sonde que je porte du fait d'une prostate, parce que les infirmières ne veulent pas s'occuper des malades externes", se plaint M. Zeali Benjamin, un malade rencontré ce mardi à l'Hôpital central de Yaoundé. |