
On semble s’acheminer tout droit vers un énième conflit entre le Cameroun et la Fédération internationale de football (FIFA) avec la volonté prêtée au gouvernement de ce pays de débarquer les dirigeants actuels de la Fédération de football (FECAFOOT).
Mohamed Iya, le président de la FECAFOOT, a déclaré lui-même à la presse à l’issue d’une audience jeudi dernier avec le ministre des Sports, Philippe Mbarga Mboa, que ce dernier lui avait demandé de démissionner avec son équipe.
Pour qui connaît avec quelle farouche détermination la FIFA lutte contre l’ingérence des politiques dans les affaires du football, cette exigence du gouvernement camerounais ne peut que conduire au clash avec l’instance dirigeante du football mondial.
Sans doute a-t-on perçu le danger, car si on en croit la presse locale, le Premier ministre Ephraim Inoni, dont un collaborateur a reçu vendredi le président de la FECAFOOt, semble prêcher l’apaisement.
Le Comité exécutif de la FECAFOOT, qui s’est réuni le même jour, a fait bloc, à quelques exceptions, autour de son président, rejetant ainsi la demande du ministre des Sports, non sans lâcher un peu de lest en décidant de la création d’une commission had hoc pour trouver une solution aux problèmes.
En effet, cette énième crise qui affecte le football camerounais au point de pousser le gouvernement à agir n’est pas sortie du néant.
Tout juste a-t-elle pris une tournure plus grave suite à la défiance ouverte de quelques membres du Comité exécutif, dirigés par le président du Tonnerre de Yaoundé (D2), Antoine de Padoue Essomba Eyenga.
Cette crise est à l'origine des perturbations qui ont empêché la tenue des rencontres de la 16ème journée du championnat de première division programmées à Douala il y a une semaine.
Après la réunion du Comité exécutif de la FECAFOOT, on attend désormais la réaction de la tutelle. Va-t-elle maintenir sa volonté de donner un coup de pied à cette fourmilière qu’est la FECAFOOT au risque de heurter la susceptibilité de la FIFA? Les prochaines heures le diront. |