
Le porte-parole du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR, basé à Arusha en Tanzanie), le Dr Gallimore a déclaré, jeudi, qu'il n'y a pas d'entrave majeure quant au succès de la stratégie d'achèvement de cette juridiction, dont le mandat prend fin en décembre 2008.
"Le succès de la Stratégie d'achèvement dépend principalement de deux facteurs, à savoir l'arrestation des fugitifs et la capacité des juridictions nationales de se saisir des affaires impliquant des personnes de rang intermédiaire ou subalterne", a révélé à la PANA le Dr Gallimore.
Selon lui, le transfert des affaires pour génocide auprès de tribunaux nationaux se fera en se fondant sur deux critères : la suppression de la peine de mort et la rigueur dans la restructuration du système judiciaire.
Il a démenti les informations selon lesquelles les rendements du TPIR n'ont jamais été satisfaisants compte tenu des moyens matériels et financiers qui avaient été mis à sa disposition.
Toutefois, M. Gallimore a plaidé pour une prolongation du mandat du TPIR afin de lui permettre de poursuivre et d'arrêter quelque 18 présumés génocidaires qui continuent d'échapper à la justice internationale.
"Il est temps que le Conseil de sécurité des Nations unies pense à prolonger le mandat du TPIR pour que le tribunal puisse mieux s'acheminer vers la fin de son mandat", a-t-il dit.
Par ailleurs, le gouvernement rwandais continue de dresser un bilan négatif du TPIR auquel il reproche un "dysfonctionnement notoire" pour n'avoir pas pu traquer les principaux auteurs du génocide qui se "baladent librement" dans certains pays du monde.
Au cours d'une récente visite officielle aux Etats-Unis, le président rwandais Paul Kagamé a déclaré qu'il est regrettable de voir que des centaines de milliers de sommes d'argent débloqués pour le fonctionnement du TPIR ne sont nullement proportionnelles au rendement obtenu.
On rappelle que la première personne accusée devant le TPIR a été transférée en mai 1996 à Arusha en Tanzanie où se trouve le siège de la juridiction onusienne.
Depuis janvier 1997, date de l'ouverture du premier procès, le TPIR a rendu 19 jugements concernant 25 accusés dont 22 condamnations.
Six condamnés purgent actuellement leur peine au Mali. |