
La onzième réunion annuelle du Groupe africain de l'Union internationale des magistrats (GA-UIM) a débuté mardi matin à Yaoundé, au Cameroun, en présence d'une centaine de magistrats africains.
Placée sous le thème "la protection des droits et libertés dans les systèmes pénaux africains", cette rencontre, qui pendra fin vendredi, vise à élargir le cadre de collaboration entre les magistrats africains et à permettre aux magistrats de se mettre à jour par rapport aux évolutions du droit international.
S'exprimant au cours de la cérémonie d'ouverture des travaux, le président de l'Amicale des magistrats camerounais (AMC), Michel Mahouvé, a indiqué que les participants vont réfléchir sur l'éthique et les aspects de la déontologie judiciaire, le recrutement des magistrats et les nouvelles tendances dans la lutte contre le terrorisme.
Le vice-Premier ministre en charge de la Justice et Garde des sceaux, Amadou Ali, a invité les magistrats à réfléchir sur les stratégies à mettre sur pied en vue de bâtir "une justice africaine fiable, objective et rigoureuse, garantissant les droits et libertés des populations dans l'intérêt des nations".
Le vice-président du GA-UIM, le Sénégalais Mamadou Mansour Sy, a souligné la nécessité pour les pays africains de procéder à de profondes réformes de leurs Conseils supérieurs de la magistrature afin de garantir l'indépendance de leurs systèmes judiciaires.
"Une meilleure connaissance des mécanismes de fonctionnement de nos systèmes judiciaires permettra de faire partager la nécessité de l'existence d'une combinaison entre la quête d'indépendance du pouvoir judiciaire et les autres pouvoirs", a déclaré la présidente de la Cour suprême de la Côte d'Ivoire, Fatouma Diakité, vice-présidente de l'Union internationale des magistrats. |