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Le TPIR requiert la prison à vie contre un prêtre catholique |

Le procureur du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) a requis mardi, la prison à vie contre l'abbé Athanase Seromba accusé de "génocide, complicité de génocide et d'extermination", a-t-on appris de sources judiciaires à Arusha, en Tanzanie.
L'abbé Athanase Seromba, qui est le premier prêtre catholique jugé par la juridiction onusienne, avait plaidé non coupable. Selon l'acte d'accusation, il répond surtout du massacre de 2.000 Tutsis qui s'étaient réfugiés en avril 1994 dans son église de Nyange (ouest).
Gregory Tounsend, représentant du bureau du procureur, a déclaré dans son réquisitoire que Seromba est responsable de toutes ces victimes.
Le juriste américain a allégué que Seromba avait ordonné à un conducteur de bulldozer de détruire l'église à la mi-avril 1994. "Détruisez l'église, nous les Hutus, nous sommes nombreux, nous allons en construire une autre", aurait lancé le prêtre au conducteur, selon le représentant du procureur.
"Non seulement, il a donné l'ordre, mais il aussi payé pour ce faire et supervisé l'exécution de son ordre. Après la destruction, il a distribué de la bière, en guise de récompense", a poursuivi le substitut du procureur.
Tounsend a indiqué que la commune de Kivumu dans laquelle se trouvait l'église de Nyange était à 85% chrétienne et que Seromba, en tant que représentant de l'église catholique dans la région, jouissait d'"une autorité morale" sur la population.
De son côté le conseil principal de la défense, Me Patrice Monthé (Cameroun), a plaidé l'innocence de son client, accusant l'opinion publique d'avoir déjà condamné le prêtre avant le jugement.
L'avocat a dénoncé les allégations "spécieuses" du procureur et "les témoignages à décharge vagues et contradictoires", avant de nier les allégations du procureur selon lesquelles le prêtre avait les pouvoirs de prévenir ou d'arrêter les massacres de l'église de Nyange.
Seromba s'est rendu au TPIR en février 2002 depuis son exil en Italie où il avait pu poursuivre son ministère religieux dans une paroisse de Florence. Cette reddition lui aurait été conseillée par le Saint-Siège.
Deux autres prêtres catholiques, les abbés Hormisdas Nsengimana et Emmanuel Rukundo, sont détenus par le TPIR mais leurs procès n'ont pas encore débuté.
Le premier homme d'église jugé par ce tribunal de l'ONU, le Pasteur adventiste Elisaphan Ntakirutimana, a été condamné définitivement à 10 ans de prison.
Le plus haut responsable religieux arrêté par le tribunal, l'évêque anglican Samuel Musabyimana est mort en détention début 2003.
Basé à Arusha, en Tanzanie, le TPIR est chargé de rechercher et juger les principaux responsables présumés du génocide d'avril à juillet 1994 qui a fait, selon l'ONU, près de 800.000 tués, essentiellement des membres de la minorité tutsie.
Il a prononcé à ce jour 25 condamnations et 3 acquittements. |
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Deux hauts responsables rwandais accusés de trafic de médicaments |

Un ancien secrétaire général au ministère rwandais de la Santé, le major Ben Karenzi, est incarcéré dans la prison militaire de Mulindi (20 Km à l'est de Kigali) pour une affaire de commerce illicite de médicaments dans laquelle il est trempé en compagnie de son grand frère, Amos Kamugisha, consul du Rwanda en République de Corée du Sud.
Le major Karenzi, très proche du président rwandais Paul Kagamé, avait occupé différents postes importants. Il a notamment été membre du Parlement rwandais et représentant du Rwanda en Afrique du Sud.
Selon le quotidien anglophone The New Times, qui a rapporté l'information dans son édition de mardi sans préciser la quantité de médicaments détournée, les deux frères avaient été arrêtés alors qu'ils se préparaient à fuir le pays, après avoir reçu une convocation de la police.
La police indique que l'ambassadeur Kamugisha est suspecté d'avoir été complice dans l'importation au Rwanda de plusieurs types de médicaments génériques qui ont été vendus à partir d'un stock qu'il avait érigé à son domicile de Kicukiro, un quartier périphérique urbain de Kigali.
Le major Karenzi, en sa qualité d'officier supérieur de l'armée en même temps secrétaire général du ministère de la Santé, est accusé d'avoir utilisé la position qu'il occupait dans la haute fonction publique pour falsifier des pièces administratives afin de faciliter l'importation illégale des médicaments, a indiqué le directeur du Département d'investigation criminelle (CID) de la police, le superintendant en chef Costa Habyara.
"Cette infraction est passible d'une peine allant de six mois à cinq ans de prison", a renchéri le commandant de la police. |
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