
L'ancien Premier ministre français, Laurent Fabius, député de Seine Maritime et candidat à la candidature du Parti socialiste (PS) pour l'élection présidentielle de 2007 en France, a souligné mercredi à Bamako qu'il rejette aussi bien le vocable d'immigration choisie que l'idéologie qui la sous-tend.
Reçu en audience mercredi en début d'après-midi par le président malien Amadou Toumani Touré, M. Fabius s'est dit favorable à une immigration qui reconnaît tous les droits aux personnes en situation régulière.
Par ailleurs, il a dénoncé l'immigration clandestine qui alimente, selon lui, des réseaux mafieux et est à l'origine de beaucoup de drames sociaux.
Devant la presse, M. Fabius a indiqué qu'il a évoqué avec le président malien des questions bilatérales, régionales et internationales.
"Il est important que les hommes politiques des pays développés écoutent l'Afrique, la comprennent et touchent du doigt les problèmes auxquels elle est confrontée", a-t-il dit, rappelant tout le bien qu'il pense du co-développement, cette forme de coopération novatrice qui, selon lui, permet l'expression d'une véritable solidarité entre le Nord et le Sud.
Au cours de son séjour de 24 heures au Mali, M. Fabius a rencontré le Premier ministre malien, Ousmane Issoufi Maïga, et le Président directeur général de la Compagnie malienne pour le développement du textile (CMDT) dont la société française Dagris détient 49% du capital.
Il a visité la médiathèque de la Bibliothèque nationale, le Centre Merieux, un laboratoire de biologie médicale fruit de la coopération entre le Mali et la France et des projets soutenus par le programme français d'aide à la réinsertion économique des migrants ainsi qu'une alimentation générale et une imprimerie.
M. Fabius a quitté la capitale malienne mercredi soir pour Dakar, au Sénégal, après avoir animé une conférence sur la mondialisation au Centre culturel français de Bamako. |