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La République Démocratique du Congo
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cia.gov |
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La célébration du 46ème anniversaire de l'indépendance de la République démocratique du Congo a été marquée, vendredi, par un climat de morosité et de peur créé par la controverse autour de la fin de la période de transition, initialement fixée au 30 juin 2006, avec l'organisation des élections.
Les rues de Kinshasa sont restées désertes durant toute la journée avec l'absence dans les artères de la ville des véhicules de transport en commun et autres taxis que leurs propriétaires ont garés, craignant qu'ils soient endommagés par les manifestants qui réclament l'arrêt de la transition.
Seuls les véhicules de la police et quelques voitures privées se sont risqués dans les avenues de la capitale, roulant à tombeau ouvert au milieu de passants, en majorité des enfants qui jouaient en pleine rue.
Le programme officiel n'avait prévu comme réjouissance qu'un marathon dit "de la paix", organisé par la direction du Parti du peuple pour la reconstruction et le développement (PPRD), le mouvement politique qui soutient le président congolais Joseph Kabila.
Ce marathon s'est couru sur les trois axes, est-ouest et centre, de la ville et débouchait au quartier d'affaires de la commune de la Gombe où les gagnants ont reçu des nombreux prix de la part des organisateurs.
Les composantes politiques autres que celle du président congolais ainsi que les partis politiques qui n'ont pas pris part à la gestion de la transition ont, pour leur part, procédé à l'ouverture des concertations devant réunir les forces politiques et sociales de la nation pour débattre des questions liées à la fin de la transition et convenir de l'organisation des élections dans un climat apaisé.
La durée de ces concertations, convoquées la veille par les vice- présidents Jean-Pierre Bemba, Arthur Z'Ahidi Ngoma et Azarias Ruberwa, sans leur collègue Yerodia Ndombasi de la composante du chef de l'Etat congolais, ne devait pas dépasser une semaine, a annoncé à l'ouverture le coordonnateur des assises, le vice- président Ruberwa.
Dans l'après-midi, une manifestation des militants de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le parti de Etienne Tshisekedi) réclamant l'implication de leur leader dans le processus électoral, a été dispersée aux abords de l'immeuble du ministère des Affaires étrangères où se tenaient les concertations.
On rappelle que le climat politique en RDC est tendu, alors que s'est ouverte, le 29 juin dernier, la période d'un mois de la campagne électorale devant conduire aux élections présidentielle et législatives à partir du 30 juillet prochain.
Plusieurs tendances politiques estiment que les échéances vers ces élections prévues par l'accord global conclu à Pretoria, en Afrique du sud, n'ayant pas été respectées, des concertations doivent être organisées pour "requalifier" la transition politique.
D'autres tendances politiques, à l'exemple de l'Alliance pour la majorité présidentielle (AMP) qui soutient la candidature de l'actuel chef de l'Etat congolais, sont d'avis qu'il y a lieu d'aller directement aux élections, même si, par ailleurs, elles ne s'opposent pas au dialogue entre acteurs politiques.
Après avoir admis officiellement le principe de ce dialogue et accepté de le convoquer, le président Kabila s'est envolé la semaine dernière pour l'Est du pays où il a commencé sa campagne électorale dans les provinces du Sud et Nord-Kivu, indique-t-ton.
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