
L'élimination des équipes africaines des tours préliminaires de la Coupe du monde 2006 en Allemagne amène à penser aux échéances de l'édition 2010 de cette compétition en en Afrique du Sud.
La prestation peu convaincante de la Tunisie, de l'Angola, de la Côte d'Ivoire et du Togo les a fait sortir au premier tour, alors que le vaillant Ghana s'est incliné au second tour après avoir été battu 3-0 par les champions en titre du Brésil.
Alors que le Ghana, l'Angola, le Togo et la Côte d'Ivoire participaient pour la première fois à cet évènement, seuls les "Black Stars" du Ghana ont fait la fierté de l'Afrique en se battant vaillamment avant de succomber face aux Brésiliens.
Il va sans dire que ces sorties prématurées ont anéanti l'espoir de l'Afrique d'avoir un représentant en quart-de-finale, un exploit que le continent n'a accompli qu'à deux reprises --grâce au Cameroun et au Sénégal.
Pour le moment, la Confédération africaine de football (CAF), le Comité local d'organisation de la Coupe du monde 2010 d'Afrique du Sud (LOC) et les autorités sud-africaines du football n'ont pas d'autre choix que de se concentrer sur l'édition 2010 qui sera organisé en terre africaine pour la première fois.
Au cours des quatre prochaines années, l'Afrique du Sud va devoir mettre en place un programme de diffusion télévisé de la Coupe du monde, des stades et des infrastructures qui répondent aux normes rigoureuses de la FIFA, de bons réseaux routiers et des infrastructures de communication et d'hébergement.
De plus, l'Afrique du Sud doit aussi mettre en place un système de sécurité sans failles, rénover ses stades et infrastructures qui peuvent être délabrés et élaborer une stratégie de marketing globale.
L'Afrique dépense certainement des millions de dollars pour la préparation de la phase finale de la Coupe du monde.
Même si l'Afrique du Sud, un des géants économiques de l'Afrique, peut s'en sortir seule, il lui faut le soutien moral et peut-être technique de tout le continent africain et de la CAF.
La balle n'est désormais pas seulement dans le camp de l'Afrique du Sud, mais dans celui de tout le continent africain.
Une Coupe du monde 2010 bien organisée et réussie sera un vrai plus pour tout le continent, alors que le contraire va ternir l'image de l'Afrique.
"Alors que nous retournons à la case départ pour nous livrer à une autopsie de notre piètre performance à la Coupe du monde en vue de réorganiser le football africain, épargnons du temps et des ressources pour la Coupe du monde 2010", a déclaré l'entraîneur du Kenya, Gilbert Otieno.
"La Coupe du monde 2010 est un défi beaucoup plus important à relever pour tout l'Afrique. En tant que continent hôte, nos équipes doivent faire beaucoup mieux qu'en 2006 et tenter d'atteindre les quarts de finale et même d'aller plus loin", a estimé, M. Otieno, pour qui "il serait triste de voir les représentants de l'Afrique tomber au premier ou au deuxième tour de la Coupe du monde 2010.
Les amateurs du ballon rond, les spécialites et les analystes estiment que les pays africains vont devoir mettre en commun et partager leurs ressources, particulièrement financières et techniques, en prévision de la Coupe du Monde 2010.
Alors que le voyage pour la Coupe du monde 2010 va commencer avec les éliminatoires de la CAN 2008 en Septembre, le "véritable" voyage commence dès maintenant alors que l'Afrique passe en revue ses performances à la Coupe du Monde qui se dispute actuellement. |