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Albert Ndjee et Julie Ndjee, créateurs de Ultimate Seasonings
05/07/2006
 

Basés aux Etats-Unis, Albert et Julie Ndjee se sont lancés dans la promotion de la cuisine africaine via "Ultimate Seasonings", une jeune entreprise dont le chiffre d'affaires avoisine les 500 000 dollars
 
Par Paul Yange
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Albert Ndjee  
Albert Ndjee
 

Vous êtes avocat d’affaires de métier et votre épouse consultante en informatique. Pourquoi avoir tous les deux quitté des jobs confortables et valorisants pour créer votre entreprise « Ultimate seasonings LLC » sachant que la création d’entreprise comporte une grande part de risques ?

La décision de nous lancer dans les affaires est née d'un double constat:une frange importante de la société américaine revendique son africanité et apprécie notre art culinaire. A côté de cela, de plus en plus, on assiste à une migration importante d’Africains vers les Etats-Unis,ce qui constitue un groupe de consommateurs potentiels de nos produits. Ces produits alimentaires brillent malheureusement par leur absence dans les grandes surfaces américaines. La nature ayant horreur du vide, mon épouse et moi nous sommes pris à rêver et nous nous sommes dits vendons notre art culinaire à l’Amérique ! Après mûre réflexion, et parce que ce que nous voulions faire demandait une attention particulière et un dévouement total, nous avons pris la décision de quitter ce que vous appelez " jobs confortables et valorisants."

Après mûre réflexion, nous avons décidé de quitter nos emplois pour nous lancer dans la création d'entreprise
Albert Ndjee







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Produits Ultimate Seasonings  
Produits Ultimate Seasonings
 

Comment avez-vous préparé sa création et avez-vous rencontré des difficultés particulières à la mettre en place ?

Sur le plan juridique, La création de notre entreprise a été relativement facile. C’est plutôt sur le plan structurel et infrastructurel, que les choses ont été complexes, difficiles et éprouvantes. Dès le départ il fallait entre autre, beaucoup apprendre sur les modalités pratiques relatives à mise sur le marché d'un produit de consommation grand public. Développer une formule permettant de produire en quantité industrielle tout en conservant l'authenticité des produits, leur goût et leur texture.

Ensuite il fallait travailler sur le taux d'acidité, la composition chimique et trouver la formule idéale qui permette de conserver la fraîcheur de nos produits en n’utilisant que des agents de conservation naturels. Tout cela vous vous imaginez bien nous a posé beaucoup de difficultés d'autant plus que nous nous lancions dans une industrie donc nous n'avions aucune expérience.

A force de communication et d'education, nous avons réussi à faire sauter le verrou des préjugés
Albert Ndjee



L’esthétique et la présentation d’un produit constituent un élément important dans le domaine du business. Il a fallu concevoir une maquette et un label qui correspondent aux exigences du consommateur américain, parcequ’en fait, rater son emballage c'est rater son départ.

Sur le plan financier, l'accès au crédit a été assez difficile. Comme nous ne disposions pas d’un capital important, les choses se sont davantage compliquées ! Après plusieurs tentatives d’obtention de crédits, nous avons essuyé plusieurs échecs, ce qui nous a contraint à prendre une décision douloureuse et très risquée à savoir vendre notre maison ! Les difficultés ne s’arrêtent pas là, loin s’en faut ! L'entreprise lancée, les produits enfin prêts à la vente, nous avons été confrontés à l’attitude quelque peu dubitative du consommateur américain par rapport à nos produits mais aussi par rapport à l’Afrique en général. Mais à force de travail de communication et d’éducation, nous avons fait sauter le verrou des préjugés. Nous avons présenté à nos clients, une autre Afrique, celle de la bonne cuisine, celle des produits naturels et Bio. Ce label, nous y tenons et nous travaillons pour doter nos produits d’une qualité irréprochable.

Albert Ndjee et sa femme  
Albert Ndjee et sa femme
 

Pourquoi avoir choisi ce secteur d’activité ? (la promotion de la cuisine africaine saine et fraîche ?)

D'abord parce que c'est l'un des atouts majeurs aujourd’hui dans l’agroalimentaire. Ensuite, il est question de se singulariser dans un secteur où la compétition est comme vous le savez très rude. Donc c'est là un atout qu'il fallait mettre en exergue. Le choix de la bonne cuisine africaine répond par ailleurs à un besoin immédiat et crucial de la société américaine actuelle, en proie à l’obésité qui trouve dans nos produits une solution à ce problème.


Nous introduirons de nouveaux produits sur le marché : frites de plantain, riz sauce d'arachide et d'autres petits plats bien de chez nous
Albert Ndjee



Pouvez-vous nous décrire quelques-uns de vos produits ?

Aujourd’hui nous avons sur le marché quatre produits donc deux marinades et deux sauces très épicées. Ils sont commercialises dans des pots de 150 et 300 grammes. Et dans des gallons de 5 kilogrammes pour les restaurants et les établissements hôteliers. Il sont tous les quatre fait à base de différentes épices que nous retrouvons chez nous mais aussi sur le marché américain.

Dès la fin de ce mois, nous introduisons de nouveaux produits sur le marché. Ce sera, des frites de plantain (mûr et non mûr), des plats congelés dont le couscous algérien, le riz et la sauce d'arachide, ainsi que d'autres petits plats de chez nous. Nous sommes aussi entrain de travailler sur l'importation de fruits séchés d’Afrique. Tous ces produits seront sur le marché dès septembre.

Produits Ultimate Seasonings  
Produits Ultimate Seasonings
 

Le chiffre d’affaires de votre société est supérieur à 500 000 dollars après environ quatre années d’existence. A quoi attribuez-vous le succès grandissant de votre entreprise ?

Notre réussite (bien que le chemin soit encore très long) nous la devons d'abord à Dieu notre Créateur. A cela il faut ajouter la mise sur pied d'une structure de gestion efficace qui réponde aux besoins de la clientèle et du marché. La structure ne pouvant fonctionner sans les hommes, mon épouse et moi avons décidé d’être très exigeants envers nous mêmes. Pas question de dormir. Le rythme c’est « métro – boulot – dodo », pas question de perdre du temps. Les Américains le disent si bien : « Time is money » Devant chaque nouvelle situation, face à un imprévu, nous réagissons avec rapidité et efficacité.

Nous avons pris des risques importants au départ, nous avons beaucoup appris et nous profitons des avantages qu'offre le système. La réussite et l'échec dans notre domaine se côtoient très assidûment donc il faut toujours être vigilant et ne pas se laisser obnubiler par un certain succès. Nous devons constamment réexaminer nos stratégies, et nous informer sur les tendance du marché. En très peu de temps nous avons pu établir un réseau de distribution qui couvre pratiquement toute l'étendue du territoire américain. Aujourd’hui nos produits se retrouvent sur toute la côte Est, au Centre et au Sud-Ouest du continent. Cela dit, la gestion du quotidien est assez absorbante. Avec la persévérance mais surtout la foi en ce que nous avons entrepris de faire, nous restons très optimistes.

 
 

Vous êtes récemment apparus dans une émission de la chaîne ABC qui est une des plus grandes chaînes américaines pour présenter vos produits, parler de la cuisine africaine et votre entreprise. Pouvez-vous nous raconter cet épisode ?

Quelques temps avant le passage de Julie, mon épouse, sur ABC j'ai eu une interview avec l'un des grands quotidiens du pays, le Washington Post qui a fait un article sur les nouveaux entrepreneurs. Pour des raisons de Calendrier je n'ai pas pu personnellement assister à la séance photos qui a suivi mais Julie y est allée. Plus tard, nous avons reçu un coup de fil de la Direction des programmes de ABC qui souhaitait que nous passions tous les deux à l'émission "Money Matters with the Food Doctor". C'est une émission qui présente des entrepreneurs qui ont mis sur le marché des produits de consommation. Le "Food Doctor" est un expert en matière culinaire qui avant l'émission essaye le produit, l'utilise avec plusieurs recettes qu'il crée lui même. Le jour de l'émission il donne son opinion sur le produit en direct à la télévision et ce, à une heure de grand écoute (10h du matin).

Je ne pense pas que nous aurions pris de tels risques ailleurs qu'aux Etats-Unis
Albert Ndjee



C'est une expérience à la fois enivrante mais aussi faite d'appréhension. S’il arrive que le "Food Docteur" n'aime pas le produit, vous pouvez imaginer la déception. Heureusement pour nous, le spécialiste a beaucoup aimé nos produits et tout s'est bien passé. Quand on sait que l'émission est diffusée sur l'étendue du territoire
américain et au Canada, il y a là un véritable motif de satisfaction.

 
 

Comment voyez-vous l’évolution de votre entreprise qui opère pour l’instant uniquement sur le vaste marché américain ? Envisagez-vous de vous développer à l’international par exemple ?

Notre objectif premier est la conquête du marché américain. Comme vous le dite, il est très vaste et très compétitif. Nous avons donc besoin de toutes nos énergies pour atteindre nos objectifs d'une part et nous maintenir sur marché d'autre part. Nous nous réservons le droit d'exercer le moment venu d'autres options, d’explorer de nouveaux horizons. Mais en ce moment l'option la plus probable, tel que nous l'envisageons serait d'agrandir notre réseau d'approvisionnement et nous pensons précisément à l'Afrique pour notre matière première et même la transformation sur place de cette matière avant de l'exporter vers les EU.


Ce sont les incertitudes qui existent par exemple chez moi en Afrique qui tuent le rêve. Or sans rêve, il n'y a pas d'ambitions
Albert Ndjee



Auriez-vous pris les mêmes risques et vous seriez-vous lancé dans cette aventure si vous viviez dans un pays autre que les Etats-Unis ?

Je ne crois pas. La culture américaine est celle de l'initiative privée. Elle est encouragée et protégée. Tout est fait pour que ceux qui ont la volonté, les moyens, la persévérance et une bonne dose de foi s'expriment librement dans leur domaine de prédilection. Et en tant qu'étranger Africain, ayant longtemps vécu hors des Etats Unis, j'apprécie très humblement les opportunités qui nous sont offertes. Le seul fait que les possibilités existent est déjà en soi un élément important. Et c'est parce que à un moment donné nous avons pensé que cela était possible que nous avons décidé d'essayer. Vous savez, ce sont entre autres les incertitudes qui existent par exemple chez moi en Afrique ou dans d'autre pays qui tuent le rêve. Sans la possibilité de rêver, il n'y a pas d'ambitions. Nous n'étions pas dans une situation désespérée avant de nous lancer dans cette entreprise. Donc l'environnement socio-politique et économique dans lequel nous vivons a positivement influencé notre décision.

 
 

Quels conseils donneriez-vous à des personnes qui voudraient vous imiter en créant leur entreprise ?

Conception, planification, exécution et foi sont la clef du succès. Je ne parle pas ici de la foi chrétienne (ceci est subjectif) mais plutôt la foi en ses capacités et en son projet.
Tout projet, quel qu'il soit doit être vendu, soit au financier, soit au consommateur etc. Si nous ne sommes pas convaincus nous mêmes par notre projet, il nous sera difficile de convaincre nos interlocuteurs.
Autre chose importante, il ne faut pas faire une fixation sur les moyens financiers. C'est une réalité dynamique à laquelle on s'adapte et qu'on peut modifier. Par exemple si on estime un projet à 1000 dollars qu'on ne peut en fin de compte réunir que la moitié de la somme, plutôt que d'abandonner le projet, on pourrait revoir ses ambitions à la baisse par exemple.
Sur le plan pratique il n'y a pas de formule passe-partout, chaque situation est unique, mais tant que vous avez défini vos objectifs et la manière de les atteindre, vous vous donnez une marge de manœuvre importante.

Que peut-on vous souhaiter pour la suite ?

Beaucoup de courage, de persévérance et de foi.Merci.



       
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