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Bapuwa Mwamba
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alliance21.org |
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L'assassinat du journaliste congolais Bapuwa Mwamba, dans la nuit de vendredi à samedi à Kinshasa, a suscité une vive indignation en France parmi les professionnels des médias et des organisations de défense des droits de l'Homme, réclamant une "enquête indépendante et rapide".
"Nous condamnons avec la plus grande fermeté cet acte odieux. Il s'agit d'un lâche assassinat. Nous demandons aux autorités congolaises de faire toute la lumière sur cet événement", a déclaré à la PANA le président de l'Association de la presse panafricaine (APPA), basée à Paris, Louis Kemayo.
M. Kemayo a rappelé qu'un autre journaliste congolais a été tué en novembre 2005, regrettant l'attitude du pouvoir congolais envers les journalistes.
Après avoir évoqué les "grandes qualités morales et professionnelles" du journaliste assassiné, il a qualifié l'assassinat du journaliste de "crime barbare perpétré par des ennemis de la liberté de la presse".
"J'ai été bouleversé par l'annonce de la mort de Bapuwa Mwamba. Je n'y ai cru que lorsque j'ai eu son épouse au téléphone. Elle m'a confirmé la triste nouvelle avec dignité et courage. Je salue la mémoire d'un confrère exigeant dans son travail et attaché au devenir de son pays", a affirmé M. Katendi.
Il a indiqué que le journaliste assassiné était volontairement rentré à Kinshasa, espérant être utile à son pays à travers ses critiques et analyses dans la presse écrite congolaise.
"Bapuwa Mwamba savait qu'il n'y a rien à gagner en travaillant comme journaliste au Congo, mais il a choisi de prendre des risques pour apporter sa pierre à la reconstruction de la RD Congo. Ceux qui ont commandité et exécuté cet assassinat doivent être recherchés et punis", a-t-il ajouté.
Reporters sans frontières (RSF) a également condamné cet assassinat, demandant une "enquête sérieuse qui établit avec certitude les circonstances de cet effroyable assassinat".
"Nous sommes extrêmement inquiets du climat de violence qui frappe les journalistes, à quelques semaines de l'élection présidentielle. Nous demandons au gouvernement congolais de tout mettre en oeuvre pour garantir la sécurité des médias", déclaré RSF.
"Aucune piste ne doit être négligée par les enquêteurs", ajoute l'organisation de défense de la liberté de la presse.
M. Mwamba, 64 ans, était un professionnel connu et respecté à Paris dans les milieux de la presse française et internationale.
Il avait collaboré pendant une dizaine d'années à Jeune-Afrique Economie alors qu'il vivait en exil à Paris. |