
Une équipe du gouvernement burkinabè conduite par le ministre de l'Administration territoriale et de la Décentralisation, Clément Sawadogo, a mis en garde, mardi à Ouagadougou, les maires nouvellement élus, contre les comportements négatifs observés chez leurs prédécesseurs.
"Vos concitoyens attendent beaucoup de vous et il importe qu'en démarrant votre mandat, vous vous éloigniez de toutes les tentations qui ont, hélas, égaré certains de vos prédécesseurs", a-t-il indiqué au cours d'une rencontre d'échanges sur la mise en oeuvre de la décentralisation, avec l'ensemble des nouveaux maires élus à l'issue des élections d'avril dernier.
Selon M. Sawadogo, les plus graves tentations qui guettent les nouveaux élus locaux sont de "se servir plutôt que servir, régner plutôt que gouverner, détruire plutôt que créer et diviser plutôt que d'unir".
"Nous ne pouvons pas nous empêcher de vous faire des suggestions à la lumière des expériences écoulées, pour une meilleure administration de vos collectivités", a-t-il dit devant environ 360 maires.
A la tête des 49 communes existantes lors du mandat passé (2000- 2005), trois maires ont été révoqués de leurs fonctions par le gouvernement, pour cause de mauvaise gestion et un autre a été contraint à la démission.
Première grande rencontre entre le gouvernement et les maires depuis leur élection, la rencontre a pour objet de communiquer le maximum d'informations sur le programme de l'Etat en matière de mise en oeuvre de la décentralisation et les mesures envisagées pour appuyer le démarrage effectif des activités des maires.
Le gouvernement a proposé aux élus locaux la mise en place d'une association faîtière de toutes les municipalités qui devra être l'unique intermédiaire dans leurs relations avec l'Etat.
Le Burkina Faso compte 302 communes rurales nouvellement érigées, en plus des 49 communes urbaines. |