
La 2ème édition du festival "Ciné droit libre", consacrée aux films censurés ou interdits de diffusion, a démarré mercredi à Ouagadougou, au Burkina Faso, a constaté la PANA sur place.
Organisée par l'Association Semfilms, cette édition, qui se tient du 12 au 16 juillet, a au programme une vingtaine de films de réalisateurs africains, européens et américains.
Sur la vingtaine de films, deux d'entre eux, traitent de la fragilité de la paix en RD Congo à savoir "Mobutu, roi du Zaïre" du réalisateur belge Thierry Michel et "Le prix de la paix" du Canadien Paul Cowan.
La crise socio-politique en Côte d'Ivoire sera aussi présente par trois films à savoir "Il était une fois la Côte d'Ivoire" réalisé par Julien Suaudeau, "Côte d'Ivoire, chronique d'une crise annoncée" de Laure Poinsot (France) et "Télé guerre, une chaîne de télévision transformée en machine de propagande des Forces nouvelles" de Luc Damiba.
"Congo River, au-delà des ténèbres" de Thierry Michel, "Et si Latif avait raison" du Sénégalais Joseph Gaï Ramaka, "Sida : le doute" de l'Algérien Djamel Tahi et "Al Jazeera : Control room" de l'Egyptien Jehane Noujaim sont également au menu du festival.
Ces films documentaires interdits ou censurés dans les festivals classiques seront projetés au Centre culturel français Georges Méliès de Ouagadougou et à l'Université de Ouagadougou pendant la durée du festival.
L'administrateur général du festival, Luc Damiba a souligné que "Ciné droit libre" est un festival consacré aux films parias, dérangeants ou encore à polémique.
Selon M. Damiba, l'idée de la création de ce festival est partie en 2001 du refus du Festival international du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) de diffuser le film "Bory Bana" consacré à l'assassinat du directeur de publication du journal "L'Indépendant", Norbert Zongo.
"C'est une tribune d'expression que nous offrons à des gens qui défendent les droits humains, la liberté de la presse, la démocratie tout court", a-t-il précisé.
En marge du festival, il est organisé des ateliers de formation sur des thèmes tels "médias et conflits en Afrique", "le circuit de diffusion des films documentaires grands reportages", "le droit à l'image, la recherche et l'usage des archives audio- visuelles, les interviews".
"Le documentaire et le film engagé en Afrique", "les questions de liberté en Afrique", "l'écriture d'un scénario de documentaire de création" pour les jeunes réalisateurs seront aussi abordés.
Le festival, qui prend fin le 16 juillet, sera sanctionné par la remise d'un prix du meilleur projet documentaire sur les droits humains et la liberté de la presse. |