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Comme on dit souvent, il n’y a pas de légende sans revers, ou alors très peu. On dit de Diego Maradonna qu’il a marqué en 1986 face à l’Angleterre le plus beau but de l’histoire de la coupe du monde, mais on oublie de dire, ou on minimise la portée du fait qu’il avait ouvert le score d’une main très célèbre devenue aujourd’hui « la main de Dieu ». Ceux qui voudront chipoter diront que sans cette main qui donne l’avantage à l’Argentine, on ne sait pas ce qui serait arrivé dans ce match, et à la clé, dans la suite de cette coupe du monde que l’Argentine a finalement remportée. Ce même Diego Maradonna a ensuite plongé dans la drogue, et a échappé à la mort il y a quelques années.
Quant au roi Pelé, à cause d’incessantes blessures, a mis sa carrière à 27 ans alors qu’il était en train de faire sauter tous les records. Si on veut sortir du cadre du football, on pensera à Michaël Jackson, le « king of the pop », qui a sans raison aucune mis entre parenthèses sa carrière alors qu’il était au sommet du firmament, pour se retirer dans sa tour d’ivoire où il accueillait des enfants dont les parents pour la plupart, l’ont tous accusé d’écarts sexuels. Sans qu’on comprenne pourquoi, John Lennon a dit un jour que les Beatles étaient plus célèbres que Jésus, et les plus croyants ou les plus superstitieux attribuent à cette seule phrase égarée la raison du déclin inexpliqué du célèbre groupe.
Pour résumer, quand on est une star, cela implique aussi quelques controverses, et c’est paradoxal de le dire, mais c’est cela qui forge la légende, le mythe, car on n’oublie pas ce qui est intriguant. Aujourd’hui, les médias parlent plus du coup de tête de Zidane, que du fait que l’Italie n’avait plus remporté de mondial depuis plus de 20 ans, ou du fait que la France ait disputé deux finales de coupe du monde en huit ans.
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Materazzi n'a dit "ni plus ni moins que des insultes qui se disent sur tous les terrains de foot" |
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Reprise de volée somptueuse en finale de C1 face à Lerverkusen
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Et aujourd’hui, toutes les interrogations sont pointées sur Marco Materazzi, et chacun se demande quelles sont les paroles que le défenseur italien a pu dire à l’aujourd’hui ex-international français. On se demande si le geste du ballon d’or 1998 était tout juste impulsif, ou alors prémédité, le joueur d’origine algérienne n’ayant plus rien à craindre d’éventuelles sanctions, jouant son dernier match pour une compétition officielle.
Les rumeurs vont bon train, les quotidiens donnent chacun leur version, on retient les principales qui affirment que Zinedine Zidane aurait été traité de « fils d’une pute terroriste », où qu’il aurait écouté quelques injures sur sa sœur.
Le joueur italien s’est exprimé, et dit avoir été tout d’abord provoqué par le joueur français, dont il a trouvé l’attitude arrogante. Il lui aurait dit, pour se plaindre d’éventuels tirages de maillots, que s’il voulait son maillot, il n’avait qu’à demander, et il lui donnerait à la fin du match. Le joueur italien aurait donc répondu, et aurait insulté Zidane. Il dit n’avoir dit « ni plus ni moins que des insultes qui se disent dans tous les matchs », et affirme donc n’avoir pas dépassé le « seuil de bienséance » des matchs officiels, mais ne rentre pas dans les détails sur les mots exacts qui ont provoqué le coup de tête qui rivalise désormais avec les deux autres qui avaient apporté les buts contre le Brésil, au stade de France en 1998.
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Zidane capable du meilleur... Comme du pire |
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Zidane en 1998, expulsé face à l'Arabie Saoudite
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Pour revenir sur la carrière de Zidane, il a souvent montré deux côtés de sa personnalité, un côté somptueux, séduisant, unique, mais aussi un côté impulsif, avec une tendance caractéristique à se faire justice, à se faire respecter. On se souvient en 1998, que l’ancien joueur du Real a essuyé ses crampons sur un Saoudien, moins de gens auront vu un coup de tête sur un joueur de Hambourg qui l’avait taclé, lors d’un match de ligue des champions il y a quelques années. Cette année, au Real, on a vu Zidane expulsé plusieurs fois, et ceci très souvent sur des altercations et des gestes de violence, plutôt que sur des fautes dans le jeu. Et ceci caractérise bien le personnage : dans son naturel, l’homme est timide, effacé, humble. Mais cela ne l’empêche pas d’être décidé, et d’avoir une ligne de conduite, des principes qu’il ne laisse personne bafouer. Car sans vouloir justifier Zidane, il n’a jamais été recensé un geste non fair play du joueur, sans qu’il n’ait été provoqué avant. Et on sait qu’elles ont été souvent nombreuses, avec le thème préféré du racisme.
Contre l’Arabie Saoudit en 1998, Zidane s’était fait traiter de traître à sa race, d’assimilé. On peut encore se rappeler du match amical France Algérie où les supporters algériens ont envahi le terrain, et ceci bien sur étant lié à la star Zidane. Hier, l’ex-capitaine des bleus a affirmé que Marco Materazzi l’avait insulté, et que ces insultes impliquaient sa mère et sa sœur – mère qui était hospitalisée dans l’intervalle – , et que le thème « abordé » avait été celui du terrorisme. Même si on n’encourage pas, on ne peut que comprendre une telle réaction, que le joueur d’ailleurs assume parfaitement, en disant qu’il ne regrette pas son geste, et qu’il le referait si c’était à refaire.
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Zidane ne regrette rien, et souhaite que le foot soit plus propre |
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Zidane marque face au Brésil, en finale de la coupe du monde 1998
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D’ailleurs, il a soulevé un point important, qui est que la violence n’a rien à faire dans le foot, aussi bien physique que morale. Une personnalité italienne a déclaré que la Squadra avait battu une équipe de « noirs, arabes et communistes ». C’est inacceptable d’entendre de telles choses, et la Fifa doit veiller à débarrasser le football de tous ces maux, pas seulement de ce qui se voit. Car ne rien faire serait ouvrir la porte à tous ces joueurs et personnes qui se croient tout permis, aussi bien en dehors et en dedans du terrain, tout simplement parce qu’ils ne frappent personne. Il est normal de provoquer ou de chambrer, cela fait partie du sport. Mais insulter, faire preuve de racisme ou s’en prendre à la famille d’un joueur, tout cela doit être puni aussi bien que le geste de Zidane, qui s’est d’ailleurs excusé auprès des enfants et des éducateurs sportifs, conscient de son rôle d’icône et de modèle pour beaucoup.
Mais aujourd’hui, Zidane est déjà loin de tout çà. Pour faire le bilan, des Materazzi, il y en a et y en aura toujours beaucoup, tandis que des Zidane, il y en a quelques uns par génération. Aujourd’hui, la priorité de l’ancien joueur, est de renouer avec le pays de son père, l’Algérie.
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