
Six pays ouest-africains ont signé un accord portant création d'une Autorité de la Volta (VBA) pour promouvoir et renforcer leur coopération dans la gestion et le développement de ce bassin estimé à 400.000 Km2.
Les ministres des Ressources hydrauliques du Ghana, du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d'Ivoire, du Mali et du Togo ont signé l'accord le 17 juillet à Lomé, au Togo, a indiqué jeudi un communiqué du ministère ghanéen des Ressources hydrauliques, des Travaux et du Logerment.
Il a souligné que les ministres ont également adopté "une feuille de route" qui servira de plan de travail à la VBA sur une période d'un an allant de juillet 2006 à juillet 2007.
La VBA devrait harmoniser les politiques nationales relatives à la gestion intégrée des ressources hydrauliques dans le bassin, le neuvième bassin de l'Afrique sub-saharienne. Environ 14 millions de personnes dépendent directement ou indirectement des ressources du fleuve.
La VBA devrait coordonner les études et recherches partout dans le bassin pour le développement des ressources hydrauliques, en particulier l'approvisionnement en eau des populations, la production d'énergie hydroélectrique, l'irrigation, l'élevage, la pêche et la protection des systèmes aquatiques.
La VBA devrait développer et renforcer le système de collecte, traitement, stockage et diffusion des données pour la recherche scientifique et le planning, faciliter la mobilisation des ressources humaines et techniques nécessaires à la réalisation des activités de l'Autorité et établir et mettre en oeuvre un plan de gestion intégrale des ressources hydrauliques pour le bassin.
Avec un taux de croissance démographique de 2,5% par an, le bassin et ses ressources sont de plus en plus sollicités en conséquence de l'activité humaine.
"La lutte pour l'eau pourrait devenir une source potentielle de conflit, particulièrement entre le Ghana et le Burkina Faso, qui partagent ensemble 85% de la superficie totale du bassin", prévient le communiqué, qui rappelle qu'il n'existait aucun mécanisme ni institution pour ouvrir la voie à une utilisation durable et prudente des ressources hydrauliques du bassin, avant la création de la VBA.
Le bassin, par conséquent, restait l'un des rares fleuves transfrontaliers d'Afrique dépourvu d'une institution officielle et de dispositions légales pour la gestion de ses ressources en eau. |