
Quinze pays d'Afrique de l'ouest et du centre ayant ratifié la Convention internationale sur l'interdiction des armes chimiques, ont entamé mardi à Ouagadougou une réunion pour examiner les difficultés rencontrées dans la transposition de cette convention sur les législations nationales.
La Convention internationale sur l'interdiction des armes chimiques, entrée en vigueur en 1997, interdit le développement, la production, l'acquisition, le stockage et l'utilisation de ces engins nocifs.
Elle exige également la destruction des stocks d'armes chimiques disponibles et des installations de fabrication.
"L'objectif de cette rencontre est de fournir une assistance pratique sur diverses questions juridiques liées à la mise en oeuvre de cette convention", a expliqué le Nigérian Elias Olufemi, représentant du directeur de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC).
Conformément à cet accord, les Etats parties ont mis en place des Autorités nationales de mise en oeuvre et de suivi de la Convention.
Pour le coordonnateur du secrétariat technique de l'Autorité nationale pour la convention sur les armes chimiques au Burkina Faso (STANCAC), le Pr Abdourame Barry, "les autorités nationales ont fait le constat des difficultés réelles dans la mise en oeuvre de la convention malgré un engagement politique très fort".
Selon lui, dans cet accord, chaque Etat traite de façon "confidentielle et particulière" l'information et les données qu'il reçoit de l'OIAC.
"Il fallait tout tenter pour avancer dans la mise en oeuvre de la convention dans notre région", a ajouté M. Barry.
A ce jour 160 pays dans le monde, dont la quasi-totalité des Etats africains à l'exception de l'Angola, de la Somalie, de la République centrafricaine et de la RD Congo, ont ratifié la Convention internationale sur les armes chimiques.
Selon Tharcisse Midouzi, directeur des Affaires juridiques au ministère burundais des Affaires extérieures et de la Coopération internationale, son pays qui ne dispose ni d'armes chimiques, ni de projet dans ce domaine, a néanmoins souscrit à cette convention à titre préventif.
"Le Burundi n'a pas d'armes chimiques, mais compte tenu de la nocivité de ces armes et la facilité avec laquelle on peut s'en procurer, il a trouvé nécessaire de ratifier cette disposition qui lui permet de contrôler la circulation de certains produits toxiques", a soutenu M. Midouzi.
Les pays africains comptent surtout tirer des avantages scientifiques et technologies, industriels, économiques, diplomatiques, politiques et militaires, à partir de l'assistance et de la coopération scientifique et technologique contenue dans cette Convention internationale sur les armes chimiques.
Le ministre burkinabè de l'Enseignement supérieur de la Recherche scientifique, Joseph Paré qui a présidé la cérémonie d'ouverture, a invité les participants à travailler sur les législations nationales mais aussi sur les mesures administratives qui permettront l'application de la convention au quotidien.
"La mise en oeuvre de ces mesures est une contribution à la paix et à la stabilité sur le continent africain et dans le monde", a- t-il dit ajoutant que l'Afrique a besoin de paix et de stabilité et qu'elle s'engage dans ce sens". |