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Compaoré pressenti comme facilitateur du dialogue inter togolais |
Le directoire du Dialogue national inter togolais a proposé "à l'unanimité" mardi, le chef de l'Etat burkinabé, Blaise Compaoré, comme facilitateur dans le dialogue inter togolais, a annoncé son président, Me Yawovi Agboyibo.
Démarré depuis le 21 avril dernier, le dialogue inter togolais fait partie des conditions posées par l'Union européenne pour reprendre sa coopération avec le Togo suspendue depuis 1993 pour "déficit démocratique".
Le président burkinabé a été choisi sur dix facilitateurs potentiels proposés par l'Union des forces de changement (UFC) et la Convention démocratique des peuples africains (CDPA).
Il s'agit de MM. Alpha Oumar Konaré, président de la Commission de l'Union africaine, de Nicéphore Soglo, ancien président du Bénin, Abdou Diouf, ancien président du Sénégal, secrétaire général de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et Kenneth Kaunda, ancien président de la Zambie.
La liste comportait aussi les noms d'autres anciens chefs d'Etat ou personnalités, à savoir les ex-présidents du Mozambique Joachim Chissano, du Ghana, John Jerry Rawlings, de la Finlande Marti Ahtisaari, ainsi que le diplomate algérien Lahkdar Brahimi et l'ancien Premier ministre suédois, Carl Bildt.
Interrompu le 6 juillet dernier suite au paraphe de l'Accord politique de base, désapprouvé par l'UFC, le principal parti politique de l'opposition togolaise et la CDPA, cette décision du dialogue va permettre, affirme-t-on, de résoudre les désaccords opposant les parties prenantes au dialogue inter togolais.
Ces désaccords portent, entre autres, sur le mode de scrutin, la composition de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), les conditions d'éligibilité à la présidentielle, les réformes institutionnelles et les réformes de l'armée.
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Obasanjo exhorte ses pairs africains à l'honnêteté |
Le président nigérian, Olusegun Obasanjo a invité ses pairs à travailler ensemble dans la sincérité et l'honnêteté pour sortir le continent du dénuement, de la pauvreté et de la corruption.
"Nous avons assez condamné le commerce des esclaves et le colonialisme, passons à autre chose", a déclaré le leader nigérian à l'occasion du premier Forum africain sur la religion et la gouvernance (AFREG) qui s'est ouvert mardi.
Le président Obasanjo n'adhère pas à l'idée de la restitution et de la réparation pour les pratiques esclavagistes d'antan, estimant que ceux qui le demandent maintenant ont été les plus grands complices dans le commerce des esclaves.
Selon lui, les Africains de la diaspora sont ceux qui méritent une réparation pour avoir été directement affectés par ce commerce illégal.
"Comment peut-on réconcilier un continent très religieux avec des leaders corrompus et avides de pouvoir, s'est-il interrogé avant de lancer un appel en faveur d'un mouvement plus fort des leaders intègres en Afrique.
Tout en admettant que l'intégrité est chose rare en Afrique tout comme dans le reste du monde, le président Obasanjo préconise la formation de leaders intègres pour transformer le continent.
"L'Afrique a besoin de retourner au culte de l'industrie, du service et de la production", a-t-il déclaré, ajoutant que le défi qui interpelle l'Afrique est "Comment donner à la spiritualité sa véritable place".
Abondant dans le même sens, le président burundais, Pierre Nkurunziza a invité les Africains à retourner vers Dieu pour réaliser la paix véritable et le salut.
"Sans Dieu, la paix véritable et la bonté nous échapperont. Le monde doit savoir que le moment de la réconciliation est venu", a t-il déclaré.
Dans son discours, un prêtre basé aux USA, Delanyo Adadevoh a déclaré que l'intégrité est le fondement du leadership en Afrique et que ceux qui ne sont pas intègres ne doivent pas être élus.
Il a aussi lancé un appel en faveur d'une "décolonisation radicale de l'esprit africain".
Delanyo Adadevoh a noté que les leaders doivent laisser le soin aux populations de choisir librement leurs propres dirigeants et cesser de se proclamer messie.
"Nous devons passer de la médiocrité à l'excellence", a t-il martelé.
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