
L'Angola a officiellement annoncé lundi à Luanda, la signature définitive le 1er août prochain dans la ville côtière de Namibe, dans le sud-ouest du pays, du mémorandum d'entente pour la paix et la réconciliation au Cabinda.
Le mémorandum, paraphé le 15 juillet courant à Brazzaville, au Congo, par des représentants du gouvernement angolais et des mouvements indépendantistes de Cabinda (nord-ouest du pays) regroupés dans une coalition dénommée Forum des Cabindais pour le dialogue (FCD), consacre un statut spécial pour cette enclave riche en pétrole.
Ce statut prévoit, entre autres, le partage des décisions entre le futur gouvernement de la province de Cabinda et le pouvoir central de Luanda à plusieurs niveaux, notamment dans les domaines de l'investissement privé, de l'agriculture, de la santé, de l'hôtellerie et du tourisme et de l'environnement.
Selon le ministre angolais de l'Administration du territoire, Virgilio Fontes Pereira, qui a conduit la délégation gouvernementale aux négociations de Brazzaville, le partage des pouvoirs concernera fondamentalement les questions de gouvernance locale et toute autre question dont le gouvernement central devra décider, bien qu'à caractère provincial.
Le ministre a aussi déclaré que le statut spécial vise un modèle de gouvernance qui se traduit par l'attribution de postes gouvernementaux aux cadres interlocuteurs du processus de paix sous l'égide du Forum des Cabindais pour le dialogue.
Il prévoit aussi la création d'un Conseil de la province avec pouvoir délibératif, contrairement aux conseils provinciaux actuels qui sont simplement consultatifs.
Cet accord a aussi célébré l'élargissement, l'approfondissement et une plus grande rationalisation des pouvoirs du gouvernement provincial surtout dans les domaines financier, tributaire et douanier, avec des compétences spécifiques, a expliqué le ministre durant une rencontre de d'explications à l'Assemblée nationale (Parlement).
Virgilio Fontes a indiqué que le statut spécial ne traduit pas la consécration d'une autonomie politique, vu l'obstacle juridique imposé par la Constitution qui préconise le respect de l'Etat de droit et la reconnaissance de l'Etat unitaire.
Dans la foulée du mémorandum d'entente de Brazzaville, les chefs militaires des deux parties ont signé le 18 juillet courant, dans la localité de Massabi, à la frontière avec le Congo, un accord de cessez-le-feu définitif qui est entré en vigueur à 00H00 locales (23:00 GMT) du jour suivant.
Le document a été signé par le chef adjoint de l'état-major général des Forces armées angolaises (FAA), le général Geraldo Sachipengo Nunda, et par le général Mauricio Zulo, de l'aile militaire du FCD. |