
Le président du Zimbabwe, Robert Mugabe, a mis en garde ses opposants politiques contre la prétendue initiative de le déloger du pouvoir à travers des manifestations de masse, promettant d'étouffer une telle tentative.
S'adressant au Parlement, mardi à Harare, il a accusé ses opposants d'être des anarchistes et de manquer de respect à la démocratie pour avoir planifié des manifestations de rue contre le pouvoir.
Les partis et groupes d'opposition ont annoncé leur intention d'organiser des manifestations de masse pour dénoncer les difficultés économiques du pays qu'ils imputent à la mauvaise gestion du gouvernement.
Le Zimbabwe, confronté à une inflation et des taux d'intérêt supérieurs à 1000 pour cent, connaît un taux de chômage estimé à 80 pour cent de la population.
M. Mugabe a accusé l'opposition d'être manipulée par la Grande-Bretagne, l'ancienne puissance coloniale.
"En tant que nation, nous devons rester vigilants face aux éléments réactionnaires qui sont parmi nous et ceux de l'extérieur qui se soumettent à la diplomatie du chéquier et envisagent de bafouer les principes fondamentaux de la démocratie populaire sur l'autel d'une ambition pour le pouvoir sans bornes", a-t-il déclaré.
"Ils sont devenus des champions de la violence avec ou sans leurs propres organes politiques. On doit les avertir que les forces de l'ordre n'hésiteront pas à affronter fermement tous ceux qui ont fait de la violence leur culture", a-t-il ajouté, rendant hommage aux forces de sécurité et à la population.
"Je souhaite tout d'abord rendre hommage à nos forces de sécurité pour leur rôle persistant dans la sécurisation de notre paix et stabilité. Mes hommages vont également à la population courageuse qui continue de faire preuve de détermination et d'inflexibilité concernant le caractère sacré de notre intégrité souveraine en dépit des défis économiques orchestrées pour une bonne part par les détracteurs de notre pays", a-t-il dit.
"Grâce à cette volonté victorieuse nous continuons à protéger notre liberté et notre souveraineté nationale", a poursuivi M. Mugabe. |