Le président français, Jacques Chirac, et son homologue camerounais, Paul Biya, ont eu vendredi à Paris un entretien au cours duquel ils ont évoqué le règlement du différend frontalier entre le Nigeria et le Cameroun sur l'île de Bakassi, a déclaré le porte-parole de l'Elysée, Jérôme Bonnafont.
"Le président Chirac s'est félicité de l'accord sur Bakassi et s'est réjoui que les parties aient su faire preuve de sagesse et de vision. Il a salué l'action personnelle du secrétaire général de l'ONU et il a indiqué que la France accompagnera la bonne exécution de l'accord", a précisé M. Bonnafont à la presse.
Le porte-parole de l'Elysée a également indiqué que MM. Chirac et Biya ont discuté des crises régionales africaines dont la Côte d'Ivoire et le Darfour (région occidentale du Soudan) où la France et le Cameroun souhaitent le déploiement d'une force des Nations unies.
"Leur conversation a marqué la convergence de vues entre le Cameroun et la France. Nos deux pays estiment nécessaire le déploiement de l'ONU pour permettre le rétablissement de la stabilité au Darfour et pour éviter la déstabilisation de la région", a rapporté M. Bonnafont.
Selon lui, le président Chirac a indiqué à son homologue camerounais "que la France se félicite du message de fermeté que la dernière réunion du groupe de travail international a adressé afin que le processus qui doit conduire à des élections démocratiques et transparentes soit mené de bonne foi par chacun".
"Le président Chirac a rappelé la détermination de la France à ce que le conseil de sécurité assume toute sa responsabilité à cet égard", a souligné le porte de l'Elysée, précisant que les deux chefs d'Etat ont, par ailleurs, discuté du Xème sommet de la Francophonie prévu en septembre prochain à Bucarest (Roumanie).
"Le président de la République (Chirac) a indiqué qu'il lui paraissait très important qu'un grand nombre d'Etats francophones aient pu ratifier la convention de l'UNESCO sur la diversité culturelle", a conclu Jérôme Bonnafont.
Arrivé mercredi soir à Paris pour une visite officielle de 48 heures, le président Biya a eu plusieurs entretiens avec des officiels français dont la ministre de la Défense Michèle Alliot- Marie.
Il a visité, jeudi matin, le musée Quai Branly, dédié aux arts d'Asie, d'Afrique et d'Amérique, avant de prendre part, le même jour, à un déjeuner de travail avec les hommes d'affaires français.
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