
Comme la tuberculose et la lèpre, l’ulcère de Buruli est du à une mycobactérie, Mycobacterium ulcerans. C’est sans doute la moins connue et la plus mal comprise de ces trois maladies. Pourtant ses conséquences sont tout aussi effroyables…
Cette affection qui a émergé dans les années 1980, détruit la peau et les tissus sous-cutanés. Et elle entraîne ainsi de graves déformations. Or plus de deux cas sur trois concernent des enfants de moins de 15 ans ! Ce qui rend le spectacle de ces malades d’autant plus difficile à supporter.
Il sévit dans une trentaine de pays d’Afrique, d’Amérique latine, d’Asie et du Pacifique occidental. Le plus souvent dans des régions marécageuses. Son mode de transmission reste à élucider. L’ulcère de Buruli débute par un gonflement indolore au niveau de la peau. Un nodule contenant des mycobactéries apparaît ensuite. A ce stade, le traitement est relativement simple. Une fois le nodule ôté, quelques points de suture permettent de refermer la plaie. Mais si rien n’est fait, les conséquences physiques - et donc psychologiques et sociales - sont dramatiques.
Mycobacterium ulcerans produit une toxine qui détruit les tissus et inhibe le système immunitaire. Son travail de destruction massive peut même aller jusqu’à l’os ! Curieusement, l’ulcère de Buruli est peu douloureux. Ce qui explique en partie pourquoi les malades ne cherchent pas rapidement à se faire traiter. Aujourd’hui, les campagnes d’éducation sanitaire s’attachent principalement à sensibiliser le public au fait qu’un traitement médical est de loin préférable aux remèdes traditionnels…
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