
L'Afrique du Sud prévoit l'ouverture d'une agence spatiale pour promouvoir la technologie de pointe comme la mise au point de satellites sur le continent le plus pauvre du monde.
Ce pays est déjà un leader mondial dans le domaine de l'astronomie du fait qu'il abrite le Grand télescope d'Afrique australe (SALT), qui a les moyens de sonder l'espace en profondeur.
Après que le gouvernement a récemment donné son feu vert, Sumbandila- sat, le nouveau satellite en orbite basse terrestre de marque sud- africaine, sera lancé dans l'espace à partir d'un sous-marin en Russie en décembre 2006.
Sumbandila, qui signifie "ouvrir la voie" en langue tshivenda, faisait partie des plus de 3.000 satellites présentés lors d'un concours national initié par le Département des sciences et de la technologie (DST) et mis en oeuvre par l'Agence sud-africaine pour l'avancement de la science et de la technologie au début de cette année.
Sumbandila-sat fait partie d'un programme spatial national intégré sur trois ans de plusieurs milliards de rands mis au point par le DST. Le projet est mené en collaboration avec l'université de Stellenbosch, Sunspace and Information Systems et le Centre d'application satellitaire.
L'université de Stellenbosch sera responsable de la gestion du projet et de la formation des étudiants, tandis que Sunspace et Information Systems ont pour mission de construire le satellite. Quant au Centre d'application satellitaire, il sera responsable des opérations, de la télémétrie, de la détection du contrôle, ainsi que de la saisie des données.
Actuellement, le satellite est en construction à Stellenbosch. Sumbandila-sat servira d'instrument de recherche pour soutenir, entre autres, la surveillance et la gestion des catastrophes comme les inondations, les déversements accidentels d'hydrocarbures et les incendies.
Des satellites, comme le français Spot par exemple, ont été utilisés pour prendre des images des incendies qui ont embrasé la péninsule du Cap au début de cette année.
Puisque les instruments spatiaux comme les satellites ne sont plus une question de prestige pour un pays, mais sont devenus des outils essentiels, le DST considère ce projet comme le commencement d'un programme spatial à long terme.
Il constitue une partie intégrante de la poursuite des activités de l'Afrique du Sud dans le cadre d'un programme mondial dénommé Groupe d'observation terrestre. |