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Cameroun : diaspora, sommes nous encore citoyens ?
06/08/2006
 

Un grioonaute d'origine camerounaise s'interroge sur son pays et sa diaspora. Vous pouvez vous aussi nous envoyer vos contributions en nous proposer vos articles à l'adresse articles@grioo.com
 
Par Raphaël Ebanga Mballa, Chef d’Entreprise, New York. USA
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© Reuters  

Le congrès extraordinaire du RDPC a connu un succès populaire. Paul Biya auréolé par un septennat tout feu tout flamme relance l’épineux débat de la légitimité des Camerounais vivants à l’étranger. L’obole de sa générosité à l’égard de la diaspora ne peut hélas gommer les insuffisances d’une pratique inique longtemps décriée. Jouir de sa citoyenneté hors du triangle national est un anathème depuis des lustres donc la seule évocation irrite au plus haut point les faiseurs de rois, ces ‘’ayatollahs’’ de la morale et de la pensée républicaine avide d’éthique.

Être ou ne plus être camerounais, telle est la question. Sans paraître ‘’dissident‘’ l’on peut dire que le suffrage universel est la vertu essentielle gage d’une bonne démocratie. Que l’on me pardonne également de soutenir sans ambages que le Cameroun est un Etat démocratique. L’opposition est libre, les minorités protégées et la presse jouit de la liberté d’expression. Etre citoyen est donc l’expression du respect du droit, être majeur sans distinction de sexe ou de religion est la dernière étape pour voter, voila pour la rhétorique.

Les stakhanovistes de la pensée unique pour faire plus compliqué confisquent ce devoir citoyen au nom d’une expression plurielle ‘’maîtrisée’’. Le ‘’Lieu de résidence’’ est l’argument fade qu’on nous brandit pour justifier l’injustifiable. Au nom de cette intrusion idéologique ? Nous sommes plus de 3 millions d’apatrides filles et fils du Cameroun à ne pas bénéficier des dividendes d’un héritage patriotique de larmes de sacrifices et de sang légué par Ruben Um Nyobe, Martin Paul Samba et tous ces aïeux tombés aux champs d’honneur pour la Patrie.

L’on a le droit d’être diasporaphobe mais sombrer dans l’acharnement d’une tare qui trouve son fondement dans la crainte d’un débat d’idées grave entrave à la solidarité nationale et c’est bien là le danger qui guette notre jeune démocratie. L’on ne peut pas prétendre être démocrate en vidant car de toute substance l’idée même d’une évolution de la société. La chasse a courre faite à la diaspora est très suspecte ; en quoi cela dérangerait-il que tous les camerounais participent à l’émancipation de leur pays, et à qui profite l’affaiblissement d’une cohésion sociale d’envergure ?

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© http://www.cia.gov  

Le questionnement est légitime tant la notion d’appartenance à un peuple, un sol, un drapeau pour tout citoyen est une valeur inaliénable. Bakassi est l’illustration parfaite de la sacralisation de notre amour pour notre mère patrie. Nul ne saurait prétendre ignorer le reflet saugrenu des maux qui jettent en pâture nos compatriotes sur les autoroutes de l’immigration. Notre jeunesse en est réduite à quémander du secours, martyre de la prodigalité de nos égoïsmes, sacrifiée à l’autel de nos manquements. Si mon propos souhaite un devoir de mémoire et exige un inventaire a notre génération c’est que le moment d’assumer puis d’expliquer à l’Histoire le lègue de ce lourd fardeau des sens à nos petits enfants.

Ce qui est affligeant et insupportable c’est ce silence coupable des intellectuels sur un thème sociétal aussi sérieux comme si une malédiction s’accaparait de notre éveil. Avoir un rêve est une attitude noble et le questionnement du Cameroun à devenir un Etat moderne a travers une solidarité qui revigore la dimension et la satisfaction morale à être Citoyen me semble incontournable.

La genèse du procès d’intentions nous plonge peut-être dans une bataille sémantique puérile drapée de deux approches thèse qui font débat ;

Résider au pays, s’imprégner des racines du mal, connaître au bout des doigts les us pratiques et est l’assurance d’une gouvernance responsable

Vivre à l’étranger, loin des tumultes de la misère permet d’avoir une hauteur suffisante pour analyser avec discernement les paramètres qui minent notre société.

La fermeté et le temps sont les meilleurs atouts pour qu’un pouvoir remplisse au mieux les missions qui lui sont assignées.

L’organisation des grandes démocraties occidentales est une source d’inspiration qui permet au tiers monde d’adapter à son mode de vie des concepts maîtrisés.

 
© cameroon.fifa.com  

Pour en sortir, les frustrations des uns et des autres en prennent forcement un coup. Loin de moi l’idée de jouer les Cassandre en prenant la diplomatie qui nous lie de façon plus directe est comme terrain de prédilection. Les catastrophes naturelles voir les guerres nous donne l’occasion de constater combien les Etats sont attachés à leurs concitoyens en détresse ou en danger. Ceci renforce la solidarité d’un peuple autour de son identité. Nos Chancelleries restent insensibles aux images offensantes des compatriotes que l’on rapatrie tels des bêtes de somme menottes aux poings dans des charters ou des barques à bestiaux aux relents amers des heures sombres de l’esclavage.

Lorsque qu’un compatriote décède on le met en demeure de n’avoir recours qu’aux aides spontanées des bonnes volontés. Les ‘’sans papiers’’ gravement malades (cancer, sida et autres..) meurent dans l’indifférence totale même le respect du aux morts n’est pas le bienvenu. Faut-il s’étonner que la diaspora se fasse du mauvais sang, lorsque ceux qui sont censés vous représenter passe le clair de leur temps a faire des enquêtes de ‘’moralités’’ et des ‘’rapports’’ à Yaoundé ? Aucun recensement n’est à jour, l’obtention d’une carte consulaire ou d’un passeport relève du parcours du combattant.

Comment dans cette jungle diplomatique d’incommunication s’étonner de l’image piteuse que l’on a de notre pays sur le plan international ?
Notre pays n’est pas le plus corrompu au monde, les Camerounaises sont loin d’être les plus dépravées d’Europe, tout comme tous les Feymen du monde ne sont Camerounais.
La calomnie facile a droit de cité mais le poids économique en aide directe de la diaspora (envois d’argent et investissements) plus important que l’aide de la France premier investisseur au Cameroun est saluée. Jeter l’opprobre à toute une génération d’homme et de femme est profondément choquant. Les Russes, les Italiens, les Juifs en leur temps ont essuyés ce genre de fantasmes nous connaissons la suite.

 
 

Notre pays vient d’atteinte le point d’achèvement PPTE. Son blason est redoré, Bakassi est reconquit, Camair a trouvé repreneur, la Bourse de Douala est en état de marche, les nouveaux bus climatisés sont arrivés, notre dette est presque annulée etc. A la lumière de son nouveau statut le moment n’est il pas venu pour que le Cameroun de penser autrement ?

Est-il moral que nos enfants regardent notre jeunesse s’avilir dans la dépravation des mœurs et que la vertu ne soit plus sa valeur refuge ?

Est-il digne que le tribalisme motive nos choix de management au détriment de la méritocratie et du plan de carrière ?

Est-il légal que notre police ne soit ni crainte ni respectée au détriment de notre propre sécurité publique ?

Est-il concevable que l’on ne protége pas assez la femme et l’enfant en appliquant avec sévérité le test d’ADN pour la paternité et une pension alimentaire obligatoire pour les géniteurs incurables ?

Est-il sécurisant que nos deux grandes métropoles de près de 6 millions d’habitants soient encore reliées par une nationale broyeuse des milliers de nos compatriotes par an ?

Est-il noble que le lit du Nfoundi n’ait aucun aménagement d’envergure rive droite rive gauche en plein centre de notre capitale vitrine de notre pays avec les architectes de haut niveau que nous avons ?

Avons-nous le droit de refuser de créer des guides et des canevas a nos petits enfants afin qu’a choeurs joyeux ils en fasse a leur tour des dogmes comme d’autres avec l’avion, l’électricité ou l’atome ?

Est-il normal que nos marchés soient le lieu où chèvres brouettes taxis revendeurs et contribuables se bousculent pour trouver son chemin ?

Est-il acceptable que les lions Indomptables première puissance footballistique d’Afrique ne possède aucun grand stade digne des services rendus a la Nation, un panthéon de football ou le peuple des supporters verrait ses héros en vrai ?

Un Ministère de la Diaspora peut joueur le rôle de mythe fédérateur dont notre jeunesse en perpétuelle quête de références a tant besoin pour se libérer d’un prisme de misère morale inexpliqué. L’épanouissement de nos potentialités énormes est une bénédiction du ciel qu’il faudrait perpétuer pour que notre pays rentre de pleins pieds dans la modernité. L’attachement aux valeurs républicaines est un trésor national à faire profiter au plus grand nombre. La diaspora dont je ne suis qu’un serviteur a droit au chapitre, elle peut être l’interface entre l’Occident et le pouvoir, la marginaliser est une grave erreur de stratégie. Si la fuite des cerveaux est criarde la diaspora regorge de compétences qui n’attendent qu’à servir le pays. L’immensité du chantier du nouveau millénaire en appelle à plus d’implication vu l’importance des défis à relever. ‘’Nous sommes ensemble’’ est une expression qui sied mieux a la situation. Bonne gouvernance rime aussi avec solidarité. Je reprendrai volontiers notre hymne ‘’… te servir que se soit leur seul but pour remplir leur devoir toujours… C’est en tout cas le cri de cœur d’un homme libre.

       
Mots-clés
afrique   cameroun   diaspora africaine   
 
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