
Comme cela a été un vrai plaisir de constater combien, une nouvelle fois, tout un pays s’est retrouvé communier derrière son équipe nationale de football, voir les sourires béats ou crispés sur les visages, les gorges nouées, l’hexagone figé, la passion d’être français retrouvée.
Comme il est un tout aussi normal et sain que de vivre ce même sentiment de fierté quand le journaliste-présentateur Harry Roselmack s’empare de l’écran et l’illumine pendant une trentaine de minutes d’informations quotidiennes.
Quel plaisir, quasi sexuel, de constater avec quelle excellence, raffinement, justesse, rigueur, dignité, le travail servi par le talent trouve un impact éclatant au travers de sa prestation mesurée.
Puisse-t-il servir d’exemple, inspirer des vocations que nous ne prenons malheureusement pas assez pour nécessaires et possibles dans notre communauté sommeillante qui a appris à se satisfaire de trop peu.
Dans le cadre de sa profession, Monsieur Roselmack, défait les mythes et impose son style, avec pour seule concurrence sa prochaine intervention. Maître de ses sujets, on ne lui pardonnera pas le moindre écarts, au contraire de certains de ses compatriotes qui pourtant les multiplient sans se soucier d’une tempête de reproches dans un verre d’eau.
Ne boudons pas notre satisfaction, cette présence, quoique normale, est historique, quoi que frustrante aussi - parce que limitée à une partie de l’été - transforme Monsieur Roselmack en une image impérieuse, exigeante de Superman modèle pour tous, pour une nouvelle génération de télespectateurs/trices (et particulièrement pour nous), et en cela un grand Merci.
Gardons néanmoins à l’esprit que c’est une France blanche et raciste qui décidera de son maintien à ce poste symbolique car, rappelons-nous qu’elle n’a jamais manqué une occasion de se manifester et de voter pour éliminer la nouvelle star.
Encore bravo. |