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Une attaque à la grenade fait quatre morts à Bujumbura |

Au moins quatre personnes ont été tuées et une vingtaine d'autres blessées dans la nuit de dimanche à lundi lors d'un attentat à la grenade contre un bistrot au nord de Bujumbura, a appris sur place la PANA de sources concordantes.
Les assaillants, qui ne sont encore identifiés, auraient largué six grenades et tiré plusieurs coups de feu pour couvrir leur fuite, tuant sur place quatre personnes, ont indiqué plusieurs journaux de la capitale burundaise, citant des proches des victimes.
Les attaques nocturnes à la grenade sont devenues fréquentes ces deux derniers mois à Bujumbura, où le bilan fait état d'une dizaine de morts et de plusieurs blessés pour 16 sorties des bandes armées contre différents quartiers de la capitale et de l'intérieur du pays.
Le porte-parole de la police, le colonel Pierre-Claver Gahungu, a indiqué lundi, lors d'une conférence de presse, que des "mesures énergiques" sont à l'étude pour identifier le "réseau des tueurs et le mobile de leurs crimes".
"Des patrouilles nocturnes et le renforcement des effectifs de policiers vont être multipliés pour sécuriser la population", a promis le colonel Gahungu, pour qui "cette criminalité d'un genre nouveau est une volonté délibérée de certains groupes de personnes visant à semer le désordre et l'insécurité dans le pays".
Les attaques à main armée de ces derniers jours contre des lieux publics viennent aggraver le climat de tension politique né de l'annonce officielle de l'existence d'un "plan" visant à renverser le pouvoir en place à Bujumbura.
Plusieurs membres de l'opposition et un officier de l'armée régulière ont déjà été arrêtés dans le cadre de l'enquête visant à mettre la main sur les responsables du coup d'Etat présumé. |
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Coup de tonnerre dans le ciel serein du Burundi |

La semaine qui tire à sa fin aura été marquée par l'annonce surprise d'une tentative de coup d'Etat aux contours encore flous, faute de preuves tangibles disponibles de la part du jeune régime issu des premières élections démocratiques post- conflit.
Nombreux sont les citoyens et les analystes politiques à Bujumbura qui n'avaient pas pris trop au sérieux une précédente annonce du chef de l'Etat, Pierre Nkurunziza, concernant une autre tentative de putsch en mars 2006, toujours faute de preuves palpables pourtant promises à l'opinion à grand renfort de publicité médiatique.
La surprise est aujourd'hui encore d'autant plus grande que beaucoup de spécialistes des questions politiques nationales avaient fini par se convaincre que les Burundais avaient tiré toutes les leçons du coup d'Etat manqué de 1993 qui avait plongé le pays dans une guerre civile atroce ayant fait à ce jour au moins 300.000 morts et poussé à l'exil forcé plus d'un million d'autres.
L'autre surprise de taille vient du fait que, chose rarissime, des politiciens et des militaires hutus et tutsis se seraient coalisés pour opérer un coup d'Etat dans un pays marqué par des antagonismes séculaires entre les deux principales ethnies qui le composent.
A en croire certains hommes politiques de l'opposition, le jeune pouvoir voudrait, par l'annonce de la "tentative de putsch supposée", détourner l'attention de l'opinion ailleurs que sur les limites du régime dans la gestion des affaires du pays.
Le porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication, Ramadhan Karenga, est intervenu récemment dans le débat pour balayer d'un revers de main les allégations de l'opposition, en insistant sur l'existence réelle d'une entreprise de déstabilisation des institutions faisant actuellement l'objet d'investigations approfondies dont les résultats seront portées à la connaissance de l'opinion le moment venu.
A la veille du putsch sanglant de 1993, qui avait emporté le premier président démocratiquement élu, Melchior Ndadaye, et une dizaine de ses proches collaborateurs, on ne prenait pas au sérieux des rapports insistants des services de renseignement qui mentionnaient la préparation d'un coup d'Etat, a rappelé M. Karenga.
"La vigilance doit être de mise aujourd'hui plus qu'hier afin que le Burundi ne devienne le nouveau Rwanda de la sous-région", a insisté le porte-parole du gouvernement, faisant allusion au génocide qui a déchiré ce pays voisin en 1994 du fait d'ambitions politiques internes.
"Nous allons nous battre jusqu'à la dernière minute pour notre légitimité populaire issue des urnes et pour que le Burundi ne retombe pas dans les travers d'une nouvelle guerre civile", a assuré le ministre de la Communication. |
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