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Ngozi Okonjo Iweala
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Ngozi Okonjo Iweala a annoncé qu'elle démissionnait de son poste de ministre des affaires étrangères du Nigéria le 3 août dernier, officiellement pour des "raisons familiales".
Mais les observateurs de la vie politique nigériane ne sont évidemment pas convaincus par cette explication. Nommée ministre des finances du Nigeria le 15 juillet 2003, Ngozi Okonjo Iweala avait quitté son poste de vice-présidente et secrétaire générale de la banque mondiale pour relever le défi que lui proposait le président nigérian Olusegun Obasanjo. A peine arrivée, elle avait failli démissionner lorsque ce dernier avait voulu réduire les attributions de son ministère (lui enlever la supervision du budget) mais ce dernier avait finalement cédé.
Sa volonté de réformer l'économie nigériane, d'alléger le pays d'une dette devenue un fardeau (5 milliards de dollars US au lieu de 30 milliards à l'époque) de rendre plus transparente la gestion des revenus pétroliers n'a pas fait l'unanimité. |
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Sous sa houlette le Nigeria profitant de la hausse du baril de pétrole a négocié un allègement de dette avec le Club de Paris, (un groupe regroupant 19 pays créanciers). 60 % de la dette nigériane, soit 18 milliards de dollars avait été effacée, en contrepartie le Nigeria devait verser 12,4 milliards de dollars au club de Paris. A fin juin, la dette nigériane ne se montait plus qu'à 5 milliards de dollars.
Le naira, la monnaie locale s'est raffermi face au dollar et à la livre britannique, l'inflation a été largement abaissée. Les réserves de la banque centrale nigériane sont aujourd'hui les plus élevées d'Afrique (40 milliards de dollars). Une politique de gestion rigoureuse (quelques critiques ont fait valoir que cet argent aurait pu être utilisé à autre chose que le remboursement de la dette...) qui a donc permis au Nigeria de retrouver une crédibilité sur les marchés internationaux (le pays a été noté au même niveau que le Brésil, l'Indonésie ou la Turquie).
Tout récemment, à l'occasion d'un remaniement ministériel décidé par le président Obasanjo, elle était devenu ministre des affaires étrangères, une nomination qu'elle a moyennement apprécié mais gardait la direction de l'équipe de conseil économique du pays. |

A son arrivée au ministère, elle s'était étonnée publiquement du fait que rien n'y fonctionne, des ascenceurs constamment en panne aux papiers - à en tête, qui étaient indisponibles et qui étaient souvent confectionnés dans des imprimeries de rue situées près du ministère! Ce qui fait tout de même désordre pour un pays comme le Nigeria qui est une des grandes puissances africaines.
Elle dénonça aussi publiquement ce qui lui semblait être une grosse fraude (un virement douteux d'un montant de 4,6 millions de dollars effectué par la mission diplomatique du Nigeria en Jamaïque -au lieu de 22 000 dollars- ), mais fut rapidement contredite par le gouvernement qui parla d'une erreur dans le montant du virement effectué". Le gouvernement était aussi soucieux des implications de ces révélations pour Mr Adeniji, l'ex-ministre des affaires étrangères arrivés à la même époque que Mme Iweala dans le gouvernement d'Olusegun Obasanjo.
Fin juillet alors qu'elle était en mission à Londres, elle apprit qu'elle ne dirigeait plus l'équipe de conseil économique du pays dont la gestion a été confiée à Mme Nenadi Usman, nouvelle ministre des finances (et ex-membre de l'équipe de Mme Iweala).
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A Abuja, certains suggèrent que sa démission a à voir avec le fait qu'elle soit proche d'Atiku Aboubakar, le vice-président nigérian, qui s'était fermement opposé à la tentative de modification de la constitution visant à permettre à Obasanjo de briguer un troisième mandat. Il n'a d'ailleurs pas hésité à aller au clash avec ce dernier.
D'autres pensent qu'elle a démissionné à cause de la réaction de la présidence à ses déclarations concernant la fraude de 4,6 millions de dollars qu'elle affirmait avoir découvert au ministère des finances. Elle aurait pris ce démenti (qui laissait entendre que ses propos étaient infondés et "malveillants") comme une atteinte à sa crédibilité et aurait préféré démissionner plutôt que de passer pour quelqu'un criant au loup pour rien.
Sa popularité, notamment auprès des chancelleries et médias étrangers (elle a été désignée comme une des héroïnes de l'année 2004 par Time Magazine Europe) énervait aussi quelques uns dans les cercles dirigeants du pays.
Reste que personne n'imaginait réellement que Ngozi Okonjo Iweala quitte son poste de ministre des finances avant la fin du mandat du second mandat du président Obasanjo.
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