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Norbert Zongo
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globaljournalist.org |
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Le Collectif burkinabé des organisations démocratiques de masse et de partis politiques a fait part mardi, de sa volonté de faire aboutir le dossier du journaliste Norbert Zongo, rappelant que l'appel interjeté par les avocats des victimes suite au non lieu prononcé en faveur du seul inculpé de l'affaire, l'adjudant Marcel Kafando, sera examiné le 16 août prochain.
Journaliste et directeur de publication de l'hebdomadaire "L'Indépendant", Norbert Zongo avait été retrouvé mort calciné dans sa voiture avec trois de ses compagnons le 13 décembre 1998 sur la route de Sapouy (100 Km au Sud de Ouagadougou) alors qu'il se rendait dans son ranch.
Sous la pression de la rue et du Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques créé à cet effet, une Commission d'enquête indépendante (CEI) a été mise sur pied.
Le 17 mai 1999, cette commission avait conclu que Norbert Zongo qui enquêtait au moment de son assassinat sur la mort de David Ouédraogo, le chauffeur du frère cadet du chef de l'Etat, François Compaoré, a été tué dans le cadre de ses activités professionnelles.
La CEI avait également désigné six suspects "sérieux" dont l'adjudant Marcel Kafando, tous membres de la garde de sécurité du président Blaise Compaoré.
"Dans 8 jours, notre appel interjeté contre l'ordonnance de non lieu sera examiné par la Chambre d'accusation de la Cour d'appel de Ouagadougou", a indiqué, au cours d'une conférence de presse à Ouagadougou, Me Bénéwendé Sankara, se réjouissant de ce que "les choses vont un peu plus vite" que ne l'avaient imaginé les avocats.
"Le dossier Norbert Zongo ne sera pas classé sans suite et notre dossier des crimes économiques et de sang non plus", a martelé le président du mois du Collectif, le député Philippe Ouédraogo.
S'attelant pour le moment à l'information de l'opinion nationale et internationale, le Collectif a lancé un appel à la mobilisation de ses troupes.
"Le Collectif a commencé à informer l'ensemble de ses structures à travers le pays et même au-delà, de la situation et de la nécessité de se mobiliser pour que le dossier ne soit pas classé", a-t-il fait remarquer.
Pour le député Ouédraogo, son organisation a entrepris aussi d'attirer l'attention de l'opinion nationale et internationale sur la situation en s'appuyant sur l'appel interjeté par le collectif des avocats des victimes.
Le Collectif, par la voix de son président du moins, n'exclut pas des manifestations de rue pour faire avancer les dossiers des crimes de sang au Burkina Faso, que la procédure judiciaire engagée aboutisse ou non. |