
Selon François Baroin, le gouvernement français fait son possible pour accélerer l'enquête sur le crash d'un avion de la compagnie West Caribbean Airways qui avait causé la mort de 160 personnes dont 152 martiniquais, soulevant une vague d'émotion aux Antilles.
Selon le ministre, plusieurs facteurs contribuent à ralentir l'enquête comme le fait que l'avion avait un équipage colombien, avait décollé du Panama et s'était écrasé au Vénézuela. Les lieus, les enquêtes et les expertises techniques diffèrent, ce qui complique l'avancement de l'enquête.
D'après un des responsables du BEA (Bureau d'Enquêtes et d'Analyses) Paul-Louis Arslanian, l'enquête menée par le Venezuela a beaucoup avancé et la collecte des faits serait terminée. Pour lui, l'équipage a fait monter l'appareil à une altitude limite, même si cela ne suffit pas à expliquer le crash :
A cette altitude, il n'était pas possible de faire fonctionner tous les équipements comme, par exemple, le dégivrage et de maintenir à la fois l'altitude et la vitesse de l'avion"(...)l'appareil a ensuite effectué, non pas une chute libre, mais une "descente rapide" en position de vol jusqu'au sol, pendant presque trois minutes.
Il a précisé que voler trop haut ne constituait pas un problème en soi a ajouté que la vérité serait rétablie, même si le délai d'attente serait sans doute considéré comme trop long pour les familles.
En Martinique, plusieurs cérémonies en mémoire des victimes du drame devaient avoir lieu, dans la commune du Lamentin et à la cathédrale de Fort-de-France en présence du ministre de l'outre-mer (qui avait passé la semaine suivant le drame en compagnie des familles et dont le père est décédé dans un accident d'avion à la fin des années 80). |