
Le président togolais Faure Gnassingbé a déclaré, mardi à Ouagadougou que le dialogue inter- togolais est à sa phase finale et qu'il faut privilégier la réflexion et limiter les déclarations.
Arrivé dans la capitale burkinabé dans le cadre du dialogue inter-togolais en vue de trouver une issue heureuse à la crise que traverse son pays, M. Gnassingbé a estimé que la médiation est à sa phase la plus délicate.
Selon le chef de l'Etat togolais, l'heure n'est plus aux tergiversations, mais plutôt à celui de la prise de décision.
Accueilli sa descente d'avion par le président burkinabé, Blaise Compaoré, le chef de l'Etat togolais, Faure Gnassingbé a souligné qu'il est venu échanger avec le "facilitateur" sur une véritable sortie de crise dans son pays.
"Je vous prie d'être encore patients, car dans quelques jours vous aurez l'issue de ces négociations", a-t-il déclaré.
Appréciant le bon déroulement de la médiation de son homologue burkinabè, Faure Gnassingbé a indiqué qu'il faut maintenant privilégier la réflexion, la concertation qui vont certainement déboucher, dans quelques jours, sur la délivrance.
Au cours de son séjour de quelques heures au Burkina Faso, le président Faure Gnasingbé a pris part à un déjeuner de travail et a eu un entretien en tête-à-tête avec son homologue burkinabé Blaise Compaoré.
Le dialogue inter-togolais, selon une source proche de la facilitation, se poursuivra jusqu'au 17 août en plénières à Ouagadougou et regroupera toutes les parties prenantes à la crise dans ce pays.
La communauté coutumière et religieuse togolaise a été reçue, lundi, à Ouagadougou par le "facilitateur" Blaise Compaoré en vue de recueillir leur point de vue et obtenir leur caution morale pour une paix durable au Togo.
Débutée le 8 août, la médiation burkinabé a rencontré au total, six partis politiques, deux associations de la société civile et une délégation du gouvernement.
Rappelant que ce n'est pas la première fois que le président Compaoré est médiateur dans la crise togolaise, le président de la communauté togolaise au Burkina Faso, Célestin Kossodou, espère qu'une solution adéquate et définitive sera trouvée au problème de ce pays.
Les discussions entre frères togolais à Ouagadougou portent sur les conditions d'éligibilité à la présidence, la composition de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), la question des réfugiés et la réforme de l'armée.
Désigné le mois dernier comme "facilitateur", le président Compaoré est assisté dans cette tâche par des conseillers à la présidence, les ministres en charge de la Sécurité et de la Coopération régionale, ainsi que du représentant de la CEDEAO au Burkina Faso. |