
Une ONG de lutte contre les maladies, Global Health Advocates, a condamné jeudi la saisie par la douane canadienne de 1000 paquets de moustiquaires imprégnées et des préservatifs destinés à la conférence mondiale sur le sida à Toronto, au Canada.
Les douaniers estiment que ces moustiquaires contiennent des pesticides interdits dans le pays.
Les paquets sont encore entre les mains de la douane bien que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ait certifié la bonne qualité du produit.
"Les moustiquaires ne sont même pas destinées au Canada. Elles devraient être distribuées aux femmes africaines qui prennent part à la conférence sur le sida", a déclaré un responsable de Global Health Advocates, Louis Da Gama.
Il a indiqué que les moustiquaires étaient destinées à permettre aux femmes enceintes ou séropositives participant à la conférence de pouvoir se protéger, elles et leurs enfants, contre le paludisme.
Les moustiquaires, transportées par bateau à Toronto, devaient être distribuées jeudi matin au cours d'une session spéciale de la conférence dont le thème porte sur "le renforcement des capacités des femmes séropositives et leurs familles pour la prévention et le traitement du paludisme".
Selon les médecins, le VIH rend le paludisme plus virulent et sévère et réduit l'efficacité des antipaludéens.
Le VIH et le paludisme compliquent la grossesse et provoquent l'anémie ainsi que la perte de poids et la mortalité infantile. |