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Ingele Ifoto
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mmcnews.com |
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Le ministre congolais des Mines, Ingele Ifoto, a catégoriquement démenti mercredi à Kinshasa l'exportation et la vente d'uranium par la RD Congo à des tiers, mettant les allégations en ce sens sur le compte des trafiquants.
Selon M. Ingele, qui s'exprimait à l'occasion de la journée consacrée au secteur minier dans le cadre de la Foire internationale de Kinshasa (FIKIN), la prétendue vente d'uranium par la RDC est le fuit de l'imagination des trafiquants de minerais qui visent ainsi à dissimuler la source de provenance de leurs trafics.
Du reste, le Congo ne dispose pas d'infrastructures minières de production et de traitement d'uranium dont le métal s'obtient grâce à des composés chimiques et des technologies de pointe, a encore ajouté le ministre congolais.
Il a rappelé que le chef de l'Etat congolais a déclaré, depuis 2003, "zone strictement interdite à l'exploitation minière" le site de Shinkobwe d'où proviendrait l'uranium incriminé.
Cette décision présidentielle vise à épargner à la population qui s'adonnait à l'exploitation artisanale de l'uranium des risques d'irradiation, a-t-il souligné, indiquant que la mine en question a été fermée et que la RDC n'est pas exportatrice d'uranium.
Le ministre congolais des Mines a rappelé que son pays avait souscrit, en tant que membre des Nations unies, à la résolution de concernant la lutte contre le terrorisme, "fléau qui menace la paix et la stabilité internationale, et contre l'exploitation et la vente de l'uranium, minerai qui entre dans la fabrication de différents engins de la mort".
Dans son exposé axé sur "la contribution du secteur minier au budget de l'Etat, à l'économie nationale et au développement des communautés de base", M. Ingele a souligné que le secteur minier a toujours été considéré comme le fer de lance de l'économie congolaise.
Il a néanmoins relevé que depuis plus d'une décennie, la RDC connaît des problèmes majeurs de production minière attribuables à des difficultés structurelles, techniques et financières liées notamment à la baisse globale de la production, à l'insuffisance de l'investissement, à l'obsolescence de l'outil de production, ainsi qu'aux conflits sociaux et armés.
Il a soutenu que la politique minière de la RDC repose sur le nouveau code minier, qui met un accent particulier sur l'investissement du secteur privé et le désengagement de l'Etat dans la gestion des entreprises minières afin de mieux jouer le rôle de régulation du secteur minier.
La contribution du secteur minier à l'économie nationale congolaise et au budget de l'Etat, naguère estimée à plus de 70%, est retombée à hauteur de 26% dans la formation du produit intérieur brut ( PIB ) durant la décennie 1990, marquée par une instabilité généralisée dans le pays.
Depuis les trois dernières années, les analystes notent néanmoins une certaine embellie s'agissant des recettes d'exportation des produits miniers, qui s'élèvent en moyenne à 1,2 milliard de dollars/an, soit environ 78% de l'ensemble des recettes du pays.
Le diamant à lui seul rapporte en termes de recettes d'exportation 800 millions de dollars en moyenne, soit 67% des recettes de ce secteur.
Le ministre attribue cette embellie observée à "la mise en œuvre du système de certification du processus de Kimberley, lequel a permis d'augmenter les recettes des exportations du diamant brut d'exploitation artisanale". |