
En sa double qualité de président en exercice de l'Union africaine (UA) et de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC), le chef de l'Etat congolais, Denis Sassou Nguesso a "fermement condamné", mercredi, les échanges de tirs intervenus à Kinshasa avant et après la publication des résultats de la présidentielle du 30 juillet dernier.
"Depuis le jour de la publication des résultats de ces élections, il prévaut malheureusement à Kinshasa une situation préoccupante susceptible de ruiner les espoirs placés dans une transition voulue par tous "pacifique et consensuelle", a fait remarquer M. Nguesso, dans un communiqué parvenu à la presse à Brazzaville.
"L'UA et la CEEAC condamnent fermement tous les actes de violence enregistrés depuis lors et lancent un appel à toutes les parties pour qu'elles mettent un terme à ces violences", écrit le président Nguesso dans son communiqué, avant d'inviter tout le peuple de la RDC à prendre la mesure des efforts consentis et d'exhorter les uns et les autres à "privilégier le dialogue en vue de la poursuite du processus électoral avec la tenue du second tour du scrutin présidentiel".
Les affrontements à l'arme lourde et automatique ont opposé dimanche, lundi et mardi la garde présidentielle fidèle au président sortant, Joseph Kabila, candidat à sa propre succession, et les hommes du vice-président Jean-Pierre Bemba, arrivés premier et deuxième du premier tour du scrutin avec respectivement 44,8% et 20,03% des suffrages.
Selon des sources concordantes dans la capitale congolaise, les deux hommes ont signé mardi, un accord mettant fin à ces affrontements localisés autour du domicile de Bemba et devraient se rencontrer dans les prochains jours.
Le deuxième tour du scrutin est prévu pour le 29 octobre prochain. |