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On ne se porte pas candidat par hasard à la magistrature suprême. C’est Nicolas Sarkozy, le truculent locataire de la place Beauvau qui pense ainsi. Dans sa compréhension, postuler à une telle haute charge suppose posséder des qualités supérieures, faisant du postulant un monsieur hors du commun.
Entre autres qualités à remplir, il y a le parcours politique, le talent créateur des idées, la capacité à la direction et au rassemblement.
Bref, il faut avoir cette dimension donnée par des années à être l’élu parmi les élus dans la lutte politique. Nicolas Sarkosy depuis son élection au poste de maire de Neuilly en 1983, alors qu’il n’a que 28 ans, n’a cessé de nourrir cette ambition d’atterrir un jour à l’Elysée. Il semble qu’il s’approche enfin de ce rêve absolu ; lui que l’ivresse du pouvoir tient depuis qu’il décide en 1978 de s’engager dans l’arène des faucons aspirant à la gestion de la cité.
Pour être donc premier de la classe selon le ministre français de la Sécurité, l’engagement seul ne suffit pas, l’esprit de conquête est obligatoire, celui qui forge les hommes d’exception agissant en homme d’Etat.
Le mot est lâché, agir en homme d’Etat, autrement dit ne jamais éprouver la peur panique de devenir impopulaire, pourvu que la décision permette d’atteindre l’objectif désiré : être l’élu. C’est pourquoi, son ambition élyséenne devant passer par une mise à mal de l’immigration clandestine, il n’hésite pas à faire dans l’action spectaculaire et les coups médiatiques. |
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Nicolas Sarkozy
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http://www.midilibre.com |
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Pas un instant ! La démarche qui est la sienne, son comportement, son attitude sur ce dossier consiste à frapper l’imaginaire de ses compatriotes. Il se pose dès à présent en candidat capable de ramener la quiétude dans les quartiers, certains Français s’étant persuadés que l’insécurité grandissante a pour seule explication, la horde des "misérables" venus d’ailleurs.
Parce que parlant de méthode, Nicolas Sarkozy aurait pu s’y prendre autrement que par ce procédé tape-à-l’œil des expulsions manu militari. Les squatters de Cachan se sont retrouvés là parce qu’ils n’avaient pas d’autre alternative. Alors au lieu du choix délibéré de Sarkozy de tout dramatiser, il aurait pu recenser les habitants de l’ex-cité universitaire et passer au cribble chaque cas, étant entendu qu’il est un adepte de l’étude au cas par cas.
Autrement dit, on peine à comprendre pourquoi, ce distinguo dans la civilité peut empêcher les non-en-règle avec les lois Sarkozyennes d’être rapatriés tranquillement chez eux dans le respect de la dignité humaine.
Sans doute, son intelligence de candidat à l’Elysée, étant entendu qu’il est donné quasi élu avant le verdict de l’acte, l’a amené à opter pour cette démarche qui attire la lumière des caméras. Le sujet par son caractère journalistique de premier choix - émotion, spectacle, extraordinaire - ne peut qu’ouvrir les journaux de 20 heures des chaînes généralistes. Il est prêt à consentir autant de sacrifices, quitte à crever le plafond de l’admissible dans la conscience humaine.
Et puis, qui a dit que les Noirs avaient droit à quelques égards et à la prise de gants dans le traitement d’une affaire les concernant. On prend le pari que d’ici à l’élection présidentielle de mai 2007, toutes les opportunités seront saisies par ce ministre qui agit, contrairement à une certaine candidate présentée comme son adversaire la plus coriace, pour casser l’audimat de la petite lucarne magique. N’est-ce pas dit-on que la fin justifie les moyens ?
Souleymane KONE
L’Hebdo |
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