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Le président tchadien Idriss Deby a ordonné à deux multinationales pétrolières, Chevron Texaco et Petronas, de quitter le Tchad. Les deux entreprises représentent environ 60 % de la production de pétrole au Tchad.
Certains membres du gouvernement ont été limogés et pourraient être poursuivis pour n'avoir pas procédé au recouvrement des taxes pétrolières non versées par les deux compagnies.
Toutefois, on ne sait pas encore si les autorités tchadiennes mettront réellement à exécution leur ordre d'expulsion.
"Petronas et Chevron Texaco devaient payer des taxes, mais s'arrangeaient avec un ministre pour en être exemptées a déclaré le ministre du contrôle d'Etat et de l'éthique Mahamat Bechir Okormi. "Au Tchad, seule l'assemblée peut décider qu'une compagnie ne payera pas de taxes. Ce ne sont pas les attributions d'un ministre. a t-il encore précisé.
"Chevron Texaco et Petronas doivent quitter le Tchad car elles n'ont pas payées d'impôt a déclaré samedi 26 le président tchadien Idriss Deby, mettant le feu aux poudres. Chevron Texaco, la compagnie pétrolière américaine, a déclaré avoir rempli toutes ses obligations fiscales et n'avoir pas reçu de notification officielle de quitter le pays. Petronas de son côté n'a pas fait de commentaires. En cas d'expulsion des deux autres compagnies, Exxon Mobil resterait la seule entreprise du consortium à exploiter le pétrole tchadien.
Mais même dans le cas où l'expulsion était avérée, étant donné que Exxon Mobil gère le pipeline et que les deux autres compagnies ont peu de personnel dans le pays, la production globale du Tchad ne serait pas trop affectée.
Cette décision du gouvernement a causé un choc dans le monde de l'industrie pétrolière. Et certains pensent en privé que la décision du gouvernement tchadien a été motivée par l'envie de faire de la place à des compagnies pétrolières chinoises puisque le Tchad a repris ses relations diplomatiques avec Pékin il y a quelques semaines.
D'autres y voient la volonté du gouvernement tchadien de prendre une place dans le consortium. Le pétrole a suscité beaucoup de débats au Tchad ces derniers mois : des disputes ont éclaté avec la banque mondiale au sujet de l'utilisation de la manne prétrolière, qui avait conduit au gel des revenus pétroliers avant qu'un accord final ne soit trouvé en juillet 2006. Au début de l'année, le gouvernement avait également menaçé de stopper la production si une importante avance financière ne lui état pas accordée par le consortium chargé d'exploiter le pétrole dans le pays. |
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