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Benjamin Mkapa le président tanzanien
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vnanet.vn |
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La Tanzanie a l'intention d'exclure les étrangers du marché du travail pour créer davantage d'opportunités pour ses citoyens, a annoncé lundi, Jumanne Maghembe, ministre de la Jeunesse, de l'Emploi et du travail.
Il a affirmé qu'une étude sur les plaintes liées à l'afflux des étrangers dans le marché local du travail avait révélé que les citoyens tanzaniens perdaient les possibilités d'emplois dans les firmes étrangères au profit de ces derniers.
"L'une des raisons que les investisseurs citent souvent pour refuser les emplois aux citoyens tanzaniens est que nous ne sommes pas motivés. Donc ils font venir des gens qui peuvent travailler avec un minimum de surveillance", a-t-il expliqué avant d'appeler les Tanzaniens à changer leur éthique du travail.
S'exprimant à l'occasion de l'assemblée générale de deux jours de la Confédération des syndicats de Tanzanie à Arusha, dans le nord du pays, le ministre a dit que le gouvernement avait décidé de lancer une campagne intensive pour rectifier la situation.
La nouvelle administration en Tanzanie a promis de créer 500.000 nouveaux emplois durant ses premières années au pouvoir, mais une baisse sensible dans le secteur industriel, s'est traduite par des réductions d'emplois alors que les entreprises manufacturières font face à des coûts énergétiques élevés et des importations bon marché.
"Pire encore, la majorité des étrangers qui dominent maintenant le marché du travail, aux dépens de nos jeunes qualifiés ont même acquis des certificats de naissance tanzaniens. Comment ils les ont eus, personne ne sait" a déploré M. Maghembe.
Les observateurs estiment que les propos du ministre pourraient intensifier la campagne locale contre l'adhésion à la Communauté est-africaine (EAC) par crainte que l'ouverture du marché local de l'emploi ne bénéficie qu'aux ressortissants kenyans et ougandais.
Les trois pays membres de l'EAC envisagent de devenir une fédération en 2013, mais on craint que cela ne donne au Kenya, la puissance économique régionale, des avantages exagérés par rapport à ses voisins plus faibles.
"Le gouvernement (tanzanien) est conscient de la nécessité de créer des emplois décents pour nos jeunes qui sont également très qualifiés mais ne peuvent trouver des emplois. Les syndicats doivent éduquer leurs membres de sorte qu'ils puissent nous fournir des informations sures concernant les étrangers qui travaillent sans une autorisation en bonne et due forme", a déclaré le ministre.
Tout en reconnaissant que les expatriés devraient toujours jouer un rôle majeur en Tanzanie, mais avec des limites concernant le nombre et le type de compétences requises, M. Maghembe a dit que son ministère travaillerait avec le Centre des investissements de Tanzanie pour examiner attentivement les permis "B" délivrés aux travailleurs étrangers. |