
A quelques jours de la rentrée scolaire au Cameroun, prévue pour le lundi 4 septembre, les autres aspects de la vie semblent être mis en veilleuse pour préparer cet événement qui concerne près de trois millions de Camerounais, a constaté la PANA.
L'approche de la rentrée scolaire est plus perceptible dans les librairies et les établissements scolaires : maternelle, primaire et secondaire du secteur privé ou public, où règne depuis début août une grande effervescence.
Au lycée de Nsam Effoulan, à Yaoundé, malgré les travaux de réfection, notamment la construction de la barrière et le revêtement des murs, les élèves et leurs parents se bousculent pour les inscriptions en dépit de la notification qui leur a été faite concernant le manque de places disponibles dans les classes de 6ème et de seconde.
Le censeur de cet établissement, Mme Jeannette Ngon Biongolo, a affirmé que tout est prêt pour qu'au premier jour de la rentrée, les cours démarrent effectivement dans les classes où les inscriptions pour les anciens élèves ont débuté fin juillet.
"Nous ne voulons pas perdre la première journée de cours sous prétexte que les enfants font la propreté dans l'enceinte de l'établissement parce que, comme l'année dernière, nous voulons qu'à la fin du second trimestre tous les programmes soient couverts et que le troisième soit réservé exclusivement aux révisions", a-t-elle souligné.
Quant à Mme Mary Guendja, fondatrice d'une école maternelle et primaire anglophone, elle a indiqué que les parents se bousculent dans son école pour l'inscription de leurs enfants malgré les frais de scolarité qui s'élèvent au minimum à 100.000 F CFA.
Pour sa part, Honorine Tah Edjili, une parente d'élève, dit n'avoir pas encore trouvé d'établissement pour son fils qui va reprendre la classe de seconde, car il avait été renvoyé du lycée pour mauvais travail.
"J'ai déposé un dossier pour son inscription dans un autre lycée où on m'a demandé de payer 50.000 F CFA, si ça ne marche, je serai obligée de l'inscrire dans un collège privé", a-t-elle dit.
Dans une librairie de la place, les parents, parfois accompagnés de leurs enfants, s'activent liste à la main pour acheter cahiers, livres et autres fournitures scolaires.
"Les prix homologués des manuels scolaires par le ministère du Commerce sont respectés à la lettre, bien que tous les livres au programme ne se trouvent pas dans les rayons", a indiqué Jean- Pierre T, vendeur dans une librairie.
D'autre part, les "librairies par terre", qui sont en cessation d'activités au cours de l'année, ont repris du service depuis le début du mois d'août.
Selon David Kemle Nzalli, un vendeur de livres par terre, la présence de ces librairies par terre est d'un grand apport pour les parents qui n'ont pas assez de moyens pour acheter des livres neufs dans les librairies classiques.
"Avant de me décider à acheter un livre, je fais le tour des librairies modernes et même celles dites par terre, pour comparer les prix", a expliqué Mme Delphine Nanga.
Veuve et mère de trois enfants dans le secondaire et deux dans le primaire, Mme Nanga se plaint du manque de moyens pour prendre en charge tous ses enfants car, a-t-elle dit, la pension de son mari est insignifiante.
"Dans un premier temps, je vais faire les inscriptions, acheter les tenues et quelques cahiers pour qu'ils commencent les classes, le reste des fournitures, ils les auront au fur et à mesure", a-t-elle souligné.
Afin de faciliter la préparation de la rentrée scolaire, le président camerounais Paul Biya a ordonné que les salaires du mois d'août soient payés plus tôt, c'est-à-dire, dès le 22. |