|
 |
  |
 |
|
 |
|
 |
 |
 |
 |
 |
|
 |
 |
Le président Laurent Gbagbo
©
http://www.afrique-express.com |
 |
 |
|
 |
|
 |
|
 |
 |
|
|

Dix-huit personnes, dont deux généraux, ont été arrêtées en Côte d'Ivoire pour leur implication présumée dans le complot qui aurait été ourdi contre le président du pays, Laurent Gbagbo, a annoncé mardi 2 septembre le commissaire du gouvernement, Ange Kessi. M. Kessi, dont le rôle équivaut à celui de procureur, a décrit lors d'une conférence de presse le plan qui visait selon lui à assassiner le chef de l'Etat, son épouse, de hauts responsables militaires et certains hommes politiques.
Ce complot présumé a été éventé la semaine dernière avec l'annonce par la France de l'arrestation à Paris d'un groupe d'hommes présentés comme des mercenaires. Douze personnes, dont l'ex-officier putschiste Ibrahim Coulibaly, dit "IB", ont été mises en examen depuis le 17 août en France dans cette affaire, notamment pour "appartenance à une association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste" et diverses activités en relation avec le mercenariat.
Toutefois, le plus grand flou entoure cette affaire, qui repose pour le moment sur bien peu d'éléments concrets. Ibrahim Coulibaly, qui vit en exil depuis des années, avait été lié par les partisans de Laurent Gbagbo à la rébellion de l'an dernier. Ses avocats ont déclaré, lundi 1er septembre, que leur client niait catégoriquement les faits qui lui sont reprochés et qu'il pensait avoir été attiré dans un piège par la France.
|
|
DEUX GÉNÉRAUX DÉTENUS |

Selon le commandant Kessi, des "pièces et documents suffisamment concordants" provenant de perquisitions et d'enquêtes sont détenus par la police ivoirienne et "mettent en cause des militaires qui devaient perpétrer en Côte d'Ivoire un attentat contre la sûreté de l'Etat, un assassinat et des activités subversives à portée terroriste". "Onze militaires et sept civils composent les personnes arrêtées", a précisé le commandant Kessi, qui fait office de procureur de la République auprès du tribunal militaire, soulignant que la Côte d'Ivoire collabore avec la justice française dans le cadre de cette affaire.
Les généraux ivoiriens Soumaïla Diabakaté et Alain Mouandou figurent parmi les dix-huit personnes arrêtées. "Le général de brigade Diabakaté et le général de police Mouandou, toujours en activité, sont détenus", a indiqué le commandant Kessi. Le général Soumalia Diabagaté a été membre de la junte qui s'est emparée du pouvoir en 1999 et le général Alain Mouandou chef de la police. Un troisième général a été relâché lundi 1er septembre faute de preuves.
Selon le commandant Kessi, "ces personnes constituent le cerveau d'un groupe, avec des dispositifs bien mis en place, chargé d'assassiner le président de la République, Laurent Gbagbo, son épouse, Simone, le président de l'Assemblée nationale, Mamadou Koulibaly, et Charles Blé Goudé, le leader des Jeunes patriotes". Des personnalités militaires, dont le chef d'état-major, le général Mathias Doué, figuraient également parmi les cibles, a indiqué le commandant Kessi. "Il s'agissait de se positionner à un endroit bien précis, de mettre en place le dispositif dans le quartier résidentiel de Cocody (à Abidjan) et de souffler à partir d'une arme très puissante, tel un RPG-7 (lance-roquettes, NDLR), le cortège présidentiel", a affirmé le magistrat. |
"TERRORISME" |
 |
|
 |
|
 |
 |
 |
 |
 |
|
 |
 |
Le président et son premier ministre
|
 |
 |
|
 |
|
 |
|
 |
 |
|
|

"Nous n'hésitons pas à qualifier cette manœuvre de terrorisme, qui à mon sens est digne du 11 septembre 2001 à New York", n'a pas craint d'affirmer le commandant Kessi, précisant que "les deux ponts menant au quartier d'affaires du Plateau devaient être détruits" et que le plan des putschistes présumés prévoyait d'abattre trois hélicoptères et de faire sauter des dépôts d'armes.
Une fois les personnalités visées éliminées, "le régime constitutionnel légalement installé en 2000 devait être remplacé (...) et le sergent-chef 'IB' devait être porté à la tête de la Côte d'Ivoire en même temps qu'il était le ministre de la défense", a précisé le commissaire du gouvernement. Selon lui, Ibrahim Coulibaly devait prendre la tête d'un Comité intérimaire national de cinq personnes et maintenir dans ses fonctions le premier ministre actuel, Seydou Diarra, chargé de constituer un nouveau gouvernement incluant toutes les personnes interpellées à Abidjan.
Cette affaire et ses retombées politiques ont fait peser de nouveaux doutes sur le processus de réconciliation en Côte d'Ivoire, entrepris en janvier par la signature d'un accord de paix entre le gouvernement et les rebelles. Depuis lors, un gouvernement d'union nationale a été mis en place et la guerre civile, qui avait éclaté en septembre 2002, a été déclarée terminée en juillet 2003. Mais les tensions sont loin d'avoir disparu, et le pays reste divisé entre un Sud contrôlé par le gouvernement et un Nord aux mains des rebelles. Le complot présumé a encore élargi le fossé entre les deux camps, chacun accusant l'autre de tricherie et de manipulation.
D'après Le Monde
|
 |
|
 |
 |
 |
 |
|
|
Donnez
votre opinion ou lisez les 0 réaction(s) déjà écrites
Version
imprimable de l'article
Envoyer
l'article par mail à une connaissance
Partager sur:
Facebook
Google
Yahoo
Digg
Delicious
|
|
|
Les dernières photos publiées sur Grioo Village |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Top |
|
|
|
|
|
|
  |
 |
|
|