
Les ministres africains de la Santé ont entamé mercredi à Addis-Abeba une réunion consacrée à l'accès aux médicaments, au financement de la santé et à la réglementation des agences chargées du contrôle des médicaments.
S'exprimant au cours de la rencontre, le ministre zimbabwéen de la Santé, David Parirenyatwa, a déclaré que son pays avait été obligé de trouver des sources alternatives de production de médicaments contre le VIH/sida en raison de son manque de devises.
"Nous sommes confrontés à de très grands défis en raison du niveau très élevé de nos contraintes budgétaires", a-t-il dit, affirmant que son pays va consacrer cette année 12 pour cent de son budget national à la santé.
Le ministre nigérian de la Santé, Eyitayo Lambo a indiqué que les efforts de son pays pour relever les défis en matière de services de santé ont été stimulés par l'annulation de sa dette qui lui a permis de disposer de ressources supplémentaires.
Selon lui, cette année le Nigeria prévoit d'allouer 210 millions de dollars américains aux programmes de santé.
"Le gouvernement s'engage à lutter contre cette vilaine maladie (le VIH/sida). Le président du Nigeria (Olusegun Obasanjo) a pris l'engagement de consacrer 21 pour cent de ces fonds (tirés de l'annulation de la dette) à la lutte contre le VIH/Sida", a déclaré M. Lambo.
Il a annoncé que son pays s'est lancé dans la production locale de médicaments antirétroviraux (ARV) afin d'augmenter le nombre de malades pouvant accéder à ce traitement.
"Il y a une volonté politique de lutter contre cette maladie mais le coût élevé de ces médicaments (ARV) nous a obligés à nous tourner vers la production locale", a-t-il affirmé.
Le Nigeria compte 3,5 millions de séropositifs dont seulement 100.000 bénéficient d'antirétroviraux.
M. Lambo a déclaré que le gouvernement prévoyait d'augmenter le nombre des bénéficiaires d'ARV à 300.000 d'ici au début de l'année prochaine.
"Les coûts sont prohibitifs et c'est la raison pour laquelle nous avons huit sociétés pharmaceutiques qui produisent localement des antirétroviraux. Nous avons aussi un fabricant local de kits de dépistage du VIH", a déclaré le ministre nigérian de la Santé. |