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Stomy Bugsy : je suis fier d'être au pays des hommes intègres
04/09/2006
 

Le rappeur s'est confié à la presse au cours de son séjour au Burkina
 
Par Lefaso.net
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© grioo.com  

De son vrai nom Gilles DUARTE, Stomy BUGSY est né le 21 mai 1972 à Paris. D’origine capverdienne, il a grandi à Sarcelles en banlieue parisienne au milieu de cinq frères et sœurs. Dès l’école primaire, très passionné par les prouesses pugilistiques de Mohamed Ali, le grand boxeur de tous les temps, il fait un bref passage dans la boxe (le temps de dix combats amateurs).

Il se décide à se consacrer au hip hop... Il fonde avec Passi le "Ministre AMER" et en 1991 sort le premier maxi "Traîtres" de ce « possee ». Un an plus tard, sort l’album "Pourquoi tant de haine". Le ton assez agressif déplaît aux autorités. En 1994, c’est la sortie de l’album "95 200", reconnu comme un des meilleurs disques rap de cette année-là. Le groupe est condamné en 1995 par la justice française pour incitation à la violence dans son titre "sacrifice de poulets".

Stomy BUGSY ne fait pas que la musique. Il est également sollicité dans le cinéma et tient des rôles principaux dans pas mal de productions cinématographiques. Dans le cadre de la soirée de remise de trophées "Burkina Rap Awards", Stomy BUGSY est venu partager son expérience avec ses frères du Burkina à travers une prestation scénique. Nous lui avons tendu notre micro afin de mieux connaître l’auteur du titre "Mon papa à moi est un gangster".

Comment Stomy se sent-il ?

Je me sens bien, très bien affûté, en forme toujours pour le combat.

Veux-tu bien partager avec nous tes débuts dans le rap ?

Ben ! C’est en 1983 avec le mouvement hip hop qui était à ses débuts en France, notamment avec Sidney sans oublier des jeunes rappeurs à cette période comme Africa Bambaata. Bref c’est comme la plupart des jeunes de cette période mais mon gros coup de cœur du rap reste Shugary Gang. Ils m’ont vraiment donné l’envie de rapper.

On te voit également au grand écran. Que deviens-tu exactement ?

Actuellement, je prépare un nouvel album qui sera explosif ; j’ai encore des engagements à respecter. Je prépare également un truc sur Paris-New-York avec un DJ américain d’origine haïtienne, SHAFT, en collaboration avec le producteur des Sniper. En fait toute la crème du hip hop sera de la partie sans oublier bien sûr le Ministère AMER. J’ai deux images que je défends actuellement, celui d’un rappeur hardcore sans le Ministère AMER très très virulent sur scène et une image commerciale. J’ai préparé des singles et j’ai également chanté avec des vieux, des enfants...

C’est un choix difficile quand on a plein de morceaux et il faut créer une bonne balance surtout une bonne atmosphère dans l’album ; ce qui n’est pas vraiment facile pour moi mais je suis en train de gérer, t’inquiète pas.

Depuis ta tendre enfance, tu vis en France où tu as d’ailleurs bâti l’ensemble de ta carrière. Est-il difficile pour toi aujourd’hui de reconnaître tes origines africaines ?

D’abord, je me sens Africain, raison de ma présence ici à Ouagadougou et je suis fier. Regarde un peu où je suis actuellement (NDRL : il fait cas de l’hôtel trois étoiles dans lequel il séjourne), si je voulais jouer aux stars comme le font les Blancs je ne serais pas ici dans un hôtel de ce standing ! J’allais demander que l’on m’héberge dans un grand hôtel.

C’est ma manière à moi aussi de soutenir mes frères dans leur engagement. J’ai été dans pas mal de pays sur le continent : en Guinée Conakry, au Sénégal, au Congo Brazza, en Egypte. Partout en Afrique, là où on a besoin de moi, je me manifesterai la tête haute et le cœur gonflé d’émotion que ce soit pour le cinéma africain et surtout le hip hop, qui n’est pas assez représenté ici. Je suis fier d’être au pays des Hommes intègres.

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Justement, nous venons de fêter les 23 ans de la Révolution instaurée par feu Thomas SANKARA. En tant que jeune Africain de la diaspora que représentait-il pour toi ?

SANKARA, c’est un grand homme, un très grand homme. Depuis tout-petit j’écoutais pas mal de ses propos, ses discours sur la tribune des Nation unies. Je faisais partie de ces millions de personnes qui partageaient ses idées. Il a fatigué la tête de MITTERAND à travers ses propos véridiques et directs ! C’est quelqu’un que j’ai respecté, que je respecte et que je respecterai sans doute. Il est comme Bob MARLEY, le Ché ou encore Nelson MANDELA. Pour moi c’est une figure de ce genre. Ce qui est regrettable ici, il n’est pas assez représenté... Je comprends, c’est pour éviter de terminer comme Norbert ZONGO... mais je sais que nombreux sont les jeunes Africains qui le portent dans leur cœur.

La dernière fois que tu t’es produit ici à Ouagadougou c’était en décembre 2004 à l’occasion des Burkina Rap Awars. Comment trouves-tu le public burkinabè que beaucoup trouvent difficile ?

Je me suis bien senti quand ce jour je suis monté sur scène avec un morceau qui n’est pas un gros single mais qui a du punch (NDRL : c’était le titre "viens avec moi" un feat avec PASSI). Je me suis bien senti avec le public ; j’ai ressenti de la chaleur. Il est vrai que côté lumière sur scène, c’était nul. Pour ma part le public a été sympa, mais je n’oublie pas mon DJ Fab lover un grand DJ qui était à mes côtés ce jour-là. Il est l’un des rares DJ à prendre le micro afin d’ambiancer la salle. Je félicite les organisateurs Gérémy OUATTARA et son staff pour leur travail malgré leur moyen de bord dérisoire.

Quel souvenir garderas-tu de Ouagadougou après ton départ ?

Ce que je retiendrai c’est que l’homme du Burkina est un homme de parole, de chaleur, droit, respectueux. Je retiens qu’il y a beaucoup de misère comme partout ailleurs en Afrique et je le savais avant de venir mais je repars encore enrichi. Quand je viens en Afrique, je sens mon corps vibrer car j’ai mes racines ici. Je suis très content de mes expériences, je dirai à tous ces promoteurs africains qu’ils peuvent compter sur moi ; pour n’importe quelle raison, je serai là.

Stomy BUGSY est-il marié ?

J’ai une copine à qui je n’ai pas encore mis la bague au doigt, sinon j’ai un enfant de 14 ans, Bilal.

Un dernier mot pour cette jeunesse...

Je dirai simplement d’aller à l’école, allez vraiment à l’école, apprenez... Quant aux immigrés, n’oubliez pas votre pays, même ceux qui sont à l’extérieur dans le cadre de leurs études, investissez dans vos pays, mettez de l’argent en banque afin de faire rouler l’économie. Apprenez toujours car le savoir est une arme à ne jamais l’oublier...

Il faut que les futures générations connaissent une Afrique avec des élections libres et transparentes, une Afrique avec de vrais chefs d’Etat qui font des choses pour leur peuple rien que pour le peuple et non pour leur poche ou pour leurs proches (rire). Malgré les misères que nous connaissons, nous sommes heureux, fiers. Nous avons le cœur sur la main. En France, il n’y a pas la misère comme ici mais les gens sont aigris malgré l’autosuffisance alimentaire... Par contre ici, les gens restent souriants et forts, aimez votre pays et semez l’amour.

Propos recueillis par D.Vy

L’Opinion



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