
La Finlande s'est félicitée, vendredi, de la conclusion, le 20 août dernier, d'un accord politique global "approuvé et signé" par l'ensemble des participants au dialogue politique inter togolais, saluant "la persévérance et les efforts de tous pour aboutir à ce consensus".
Dans un communiqué publié à Bruxelles, la Finlande, qui assure jusqu'à fin décembre prochain la présidence tournante de l'Union européenne, rend un hommage appuyé à la facilitation exercée par le président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, "dont l'action a été déterminante".
En outre, le communiqué salue l'engagement pris par le président Faure Gnassingbé, lors de la cérémonie de signature et sa détermination à mettre en oeuvre la totalité de cet accord.
Pour la Finlande, l'accord conclu à Lomé remplit "l'un des 22 engagements", pris vis-à-vis de l'Union européenne dans le cadre des dernières consultations menées en application de l'Article 96 de l'Accord de Cotonou liant l'Europe aux pays d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP).
On appelle qu'en vertu de cet article, l'Union européenne peut suspendre entièrement ou partiellement la coopération avec un pays ACP pour violation grave des principes démocratiques.
"En respectant l'esprit des 22 engagements, cet accord améliore le cadre électoral et les conditions pour la préparation de nouvelles élections législatives, tout en abordant les questions relatives à la sécurité et à l'impunité", souligne le communiqué, qui fait valoir par ailleurs que l'accord politique global aborde les questions relatives à sécurité et à l'impunité.
Considérant que cet accord va permettre la poursuite des réformes institutionnelles et la mise en place d'un gouvernement d'union nationale, l'Union européenne affirme qu'il a instauré un mécanisme de suivi et de bonne application des engagements souscrits, mécanisme qui sera soumis aux observateurs du Burkina Faso, de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO) et de l'Union européenne.
Pour la présidence en exercice de l'UE, l'accord politique global constitue "une étape essentielle vers la reprise de la coopération pleine et entière" entre Bruxelles et Lomé.
Le président Faure Gnassingbé du Togo est attendu lundi à Bruxelles pour une visite au cours de laquelle il devrait rencontrer les plus hauts responsables européens. Il s'agira de la première visite à Bruxelles du président Gnassingbé depuis son élection à la tête de son pays.
A l'issue de la visite, il est probable que les deux parties annonceront la reprise de la coopération entre l'Union européenne et le Togo.
L'Union européenne avait rompu la coopération avec le Togo depuis 1993, suite à des troubles graves qui avaient précédé la première élection présidentielle multipartite organisée dans ce pays ouest africain. |