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Le génocide rwandais a fait près d'un million de morts
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Plus de 1.500 témoins venus d'une quarantaine de pays ont été entendus par le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) depuis le début de ses procès en 1997, a révélé, vendredi, le chef du service de presse de la juridiction onusienne, M Bocar Sy, qui a précisé que ce chiffre inclut les témoins à charge et à décharge, et qu'il sagit, pour l'essentiel, de Rwandais vivant au pays ou en exil.
Selon M. Sy, la plupart de ces témoins rentrent dans la catégorie des témoins protégés pour lesquels le TPIR doit prendre des mesures de protection comprenant notamment l'audition sous anonymat.
"Au TPIR, la protection est la règle. Les témoins non-protégés, c'est l'exception", a renchéri le greffier en chef du TPIR, M. Adama Dieng, chargé de la gestion administrative et financière du tribunal.
"La sécurité des témoins est une des préoccupations majeures du Tribunal. C'est pourquoi la section chargée de l'aide aux victimes et aux témoins est l'une des plus importantes du tribunal", a affirmé Dieng.
Cette section est responsable de la sécurité et du bien-être des témoins, depuis le début de leur mouvement pour venir témoigner jusqu'à leur retour à leur lieu de résidence et également durant leur séjour à Arusha", a poursuivi le premier gestionnaire du tribunal.
Précisant que de nombreuses dispositions sont prises pour protéger leur identité vis-à-vis de la presse et du public, il a indiqué que d'entre eux que le tribunal estime en danger peuvent bénéficier de mesures de protection spéciales, en collaboration avec les autorités du pays de résidence, le cas échéant.
Selon M. Dieng, le tribunal peut ainsi apporter son appui financier ou matériel à un témoin obligé, pour des raisons de sécurité, de se réinstaller dans un autre coin de son pays de résidence.
Quelques cas de ce genre se sont produits au Rwanda contre un seul pour les témoins réfugiés, a-t-il précisé.
Parmi les témoins bénéficiant de mesures de protection spéciales, figurent des accusés ou des condamnés ayant accepté de témoigner pour l'accusation dans d'autres procès.
Dans ce cas, les mesures de protection s'étendent aussi à leurs familles.
Le TPIR, basé à Arusha, en Tanzanie, a été créé par une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies en novembre 1994.
Chargé de rechercher et juger les principaux responsables présumés du génocide de 1994 dans ce petit pays africain, le TPIR a prononcé à ce jour 25 condamnations et 3 acquittements. |