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Scène de tournage de "Djanta"
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lefaso.net |
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Le clap départ du film "Djanta", premier long métrage du réalisateur burkinabé Tahirou Tasséré Ouédraogo, a été donné samedi à Ouagadougou par la ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme du Burkina, Aline Koala.
Dans le même sens que le court métrage "L'autre mal" du même cinéaste, poulain d'or du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco 2005), "Djanta" aborde le thème du mariage forcé et de certaines pratiques ancestrales rétrogrades.
D'une durée de 90 minutes, ce film tourné en DVCAM (numérique) et prévu pour être bouclé en quatre semaines, évoque également les problèmes récurrents de la société moderne africaine où l'amour côtoie le chômage des jeunes diplômés et le grand banditisme.
Ce film est aussi un aperçu de l'Afrique contemporaine confrontée à ses propres contradictions et où le poids des traditions noie les efforts d'affranchissement et de liberté d'une jeunesse en quête de son devenir.
Djanta, c'est le nom et l'histoire d'une jeune étudiante de 22 ans qui fait face à des survivances de pratiques traditionnelles qui ont cours dans sa communauté d'origine. Désormais citadine, Djanta devra se résoudre, sur injonction de son père, à épouser un vieil homme polygame resté au village.
Cette décision parentale placera la jeune fille dans une situation de malaise où elle devra trancher entre la tradition (respect et soumission) et son monde (modernité et liberté). Optant pour une forme de refus déguisé, Djanta tentera de s'échapper.
Subissant alors contraintes et sévices corporels, Djanta tiendra bon, car elle n'a d'yeux que pour Cabrel, jeune homme d'affaires et rival de Brahima, étudiant en lettres comme elle.
L'arme fatale que Djanta utilisera est l'écriture en participant à un concours de romans où elle remportera le premier prix. Cependant elle n'aura eu que le temps d'apprendre son succès et de lancer un sourire avant de quitter ce monde à la suite de ces sévices.
Né le 19 octobre 1966 à Ouahigouya (Burkina Faso), Tahirou Tasséré Ouédraogo est le réalisateur de cinq moyens et courts métrages, à savoir "Le chauffeur du député" (2000), "Le retour de main habile" (2001), "Warba Dance" (2002), "Les aventures de Wambi" (série, 2003) et "L'autre mal" (2005).
Après avoir donné le top départ du tournage, Mme Koala a annoncé que le gouvernement burkinabé a dégagé des moyens financiers et matériels pour soutenir la production cinématographique, avant de se réjouir qu'entre les mois d'août et septembre 2006, trois longs métrages sont en tournage au Pays des hommes intègres.
Il s'agit des films suivants: "Sources d'histoire" d'Adama Rouamba, "Le monde est un ballet" d'Issa Traoré de Bahima et "Djanta" de Tahirou Tasséré Ouédraogo.
Elle a salué ce regain de vitalité des réalisateurs burkinabé malgré un contexte de morosité de la production cinématographique africaine. |