
Les syndicats regroupés au sein du Réseau intersyndical du Cameroun (RESIC) accusent le Fonds monétaire international (FMI) et à la Banque mondiale (BM) d'être directement responsables de la "misère et du désarroi" du peuple camerounais.
Dans une lettre ouverte dont la PANA a reçu copie, ces syndicalistes estiment que le FMI et la BM sont à l'origine de la fermeture de plusieurs entreprises, de la privatisation et de la restructuration de certaines sociétés, des licenciements sans indemnisation, de la baisse des salaires et de la hausse du niveau de vie dans le pays.
"Le Cameroun, par des arguties et arguments divers, se trouve depuis 1988 sous ajustement économique drastique. L'endettement excessif, la crise économique mondiale, la corruption généralisée et la mauvaise gestion des finances publiques sont les raisons généralement avancées pour justifier les mesures imposées aux populations camerounaises en général et aux travailleurs en particulier", écrivent notamment les signataires, qui voient une collusion entre certains pays riches d'Europe et d'Amérique, d'une part, et le FMI et la BM, d'autre part.
Dans cette correspondance destinée aux partenaires au développement, les signataires interpellent également le gouvernement camerounais auquel ils demandent le rétablissement des salaires des agents publics pour les ramener au niveau de 1992, en plus de la majoration de 30%, la baisse des prix des produits pétroliers et des denrées de première nécessité, l'arrêt des privatisations et l'ouverture de négociations avec les organisations des travailleurs sur les questions économiques et sociales.
Des manifestations pacifiques devant les représentations du FMI et de Banque mondiale sont annoncées par les signataires de la lettre, Jean-Marc Bikoko (CSP), Isaac Bissala (UGTC), Mbom Mefe (USLC), Jean Pierre Atéba (CSIC) et Benoît Essiga (CGT-Liberté). |