
Le célèbre bulletin d'humeur "Makaya" du quotidien gabonais L'Union s'en prend ce mardi à l'Agence France Presse (AFP) qu'il accuse d'ignorer l'histoire ancienne et moderne du Gabon et de ses dirigeants, mais aussi de vouloir nuire à la famille du président Bongo Ondimba.
"Ce n'est pas la première fois -et probablement pas la dernière- que je peste contre cette presse française oiseuse, malintentionnée, aux méthodes immorales, qui passe son temps à bavasser sur notre pays, à éructer en postillonnant des insanités sur notre "présida" (président NDLR) et son entourage", écrit-il.
Le 22 août dernier, le gouvernement gabonais avait démenti une information parue quelques jours auparavant sur le fil de l'AFP et selon laquelle l'épouse du chef de l'Etat, Edith Lucie Bongo Ondimba, aurait été victime fin mai d'un accident vasculaire cérébral, ce qui expliquait son absence à la tribune officielle lors de la célébration du 46-ème anniversaire de l'indépendance du Gabon.
Un communiqué lu à la radio et à la télévision par le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, René Ndemezo'Obiang, indiquait que cette information reposait "sur un tissu de mensonges et de ragots colportés ici et là dans l'unique but de chercher à nuire à la famille du président Bongo Ondimba et de ternir l'image du Gabon en répandant des rumeurs fallacieuses et dénuées de tout fondement sur l'état de santé de l'épouse du chef de l'Etat".
"La vérité est que suite à une activité intense, qui remonte notamment à la période de la campagne pour l'élection présidentielle où elle s'est énormément investie pour contribuer à la réélection du président de la République, Mme Edith Lucie Bongo Ondimba a décidé de prendre quelques mois de repos en France", ajoutait René Ndemezo'Obiang.
Le billettiste de L'Union ajoute, dans sa livraison de mardi, que "cette presse de caniveau, qui enfile les vétilles comme d'autres des perles, dans l'intention purement malveillante de salir un chef d'Etat africain et son pays, le Gabon en l'occurrence, dont la France a tant profité depuis des siècles, à travers une "amitié" et une coopération qui révèlent plus de la politique de la sangsue que d'un partenariat équitable dans l'intérêt bien compris de nos deux peuples".
Le quotidien déplore que les "récentes balourdises des correspondants de l'AFP à Libreville, qui s'inscrivent bien dans cet entêtement morbide, voire congénital, des médias français à vouloir absolument noircir l'image de marque de notre "présida", occultant sciemment ses décisions les plus audacieuses et actions en matière de développement, dans un pays où la colonisation française n'a laissé aucune route goudronnée, aucun immeuble moderne, aucune université..."
Enfin L'Union reproche à l'AFP d'avoir "toujours été aussi dure, aussi insensible et aussi impitoyable" à l'égard du Gabon et de son président et souligne qu'"il est temps qu'elle comprenne que le Gabon est un pays souverain".
|