Le Fonds monétaire international (FMI) a déclaré lundi que le Ghana, au rythme de son développement actuel, pourrait réaliser les Objectifs de développement pour le millénaire (ODM) de réduction de la pauvreté en 2012, bien avant la date prévue en 2015.
Le consultant senior du département Afrique du FMI, Sam Itam, a fait cette déclaration durant une conférence de presse donnée à Accra après une mission au Ghana.
Selon lui, les performances économiques du Ghana au cours des dernières années "ont été très satisfaisantes avec une croissance de son PIB réel de 3,7 pour cent en 2000 à 5,9 pour cent en 2005".
M. Itam a noté que dans ce contexte, la croissance du PIB réel par habitant est passée de 1,2 pour cent en 2000 à 3,2 pour cent en 2005.
Le Ghana a un accord triennal de Facilité pour la croissance et la réduction de la pauvreté (PRGF) avec le FMI destiné à financer la stratégie nationale de réduction de la pauvreté approuvée en mai 2003 pour un montant de 274,20 millions de dollars US.
L'accord a été prolongé plus tard jusqu'à octobre 2006.
Durant ces dernières années, l'activité économique s'est élargie tandis que l'agriculture continue d'être le secteur clé, la fabrication et la construction apparaissent comme des contributeurs importants de la croissance générale.
Pour M. Itam, bien que le processus de désinflation n'ait pas été sans heurts, l'inflation sur 12 mois a reculé de 40,5 pour cent en 2000 à 14,8 pour cent en 2005.
"L'inflation a été bien contenue plus récemment, malgré l'impact de la hausse des prix du pétrole dans un contexte de prix élevés du pétrole", a déclaré l'officiel du FMI.
M. Itam a jugé satisfaisante la mise en oeuvre de la politique qui a soutenu les bonnes performances économiques tout au long de la période du programme 2003-2006.
Le déficit global a chuté de 6,7 pour cent par rapport au PIB en 2003 à 3,0 pour cent du PIB en 2005.
La dette publique totale a considérablement baissé d'environ 24 pour cent du PIB en 2000 à 11 pour cent en 2005, grâce à la fois à une prudence en matière fiscale et l'allègement de la dette dans le cadre de l'Initiative pour les pays pauvres endettés (PPTE) et l'Initiative multilatérale de réduction de la dette.
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