
Le premier ministre ivoirien Charles Konan Banny a remis entre les mains de Laurent Gbagbo la démission de son gouvernement mercredi 6 septembre. suite à une affaire de pollution par déchets toxiques qui a contaminé au moins 1500 personnes à Abidjan.
Laurent Gbagbo a accepté la démission et a demandé au premier ministre de le rencontrer le lendemain (ce jeudi NDLR) afin de lui soumettre un nouveau gouvernement.
Les victimes se plaignent pour la plupart de vomissements, éruptions cutanées, malaises, diarrhées et maux de têtes et trois personnes sont décédées suite aux intoxications. Les déchets toxiques étaient constitués d'un mélange de gazole, d'eau et de soude caustique.
Pour Iorgor Kouleris directeur des opérations maritimes de la compagnie Prime Marine Management Inc, propriétaire du bateau, le bateau a effectivement effectué dans le port d'Abidjan une vidange de déchets toxiques mais ces derniers ont été confiés à une entreprise ivoirienne de gestion de déchets Tommy, qui est la filiale d'un groupe local, Puma Energy. Il rejette la responsabilité du drame sur Tommy :
"Toute l'opération était parfaitement légale, ce que nous pouvons comprendre est que Tommy a disposé ses déchets comme elle n'aurait pas dû le faire", a-t-il affirmé.
Toujours d'après lui, le bateau est sous la responsabilité depuis plus d'un an de Trafigura, une société hollandaise qui annonce "avoir pris connaissance du rapport établissant que le résidu de la cargaison de gazole du Probo Koala, navire affrété par le groupe, a été vidé à Abidjan de manière inconsidérée".
La société hollandaise tout comme la compagnie grecque souligne que "l'opération était légale et que les déchets avaient été confiés à une société ivoirienne."
Laurent Gbagbgo a annoncé des "sanctions administratives" en soulignant que le déversement de déchets toxiques, qui a eu lieu dans la nuit du 19 au 20 août, a été favorisé par la "routine" de certaines administrations "qui signent parfois des papiers sans même regarder". La compagnie hollandaise s'est dite prête à assister la commission gouvernementale qui s'occupera du dossier.
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