
Gucci, Lacoste ou Vuitton… des marques souvent associées à la contrefaçon. Perçue comme un délit d’ordre économique, celle-ci prend une toute autre nature lorsqu’elle s’attaque aux médicaments. Car elle s’apparente alors à un commerce criminel.
On ne meurt pas de porter un faux sac à main. En revanche un médicament contrefait, lui, peut tuer. A l’image des 200 000 patients atteints du paludisme qui meurent chaque année dans le monde, victimes des faussaires et des mafieux qui distribuent de faux médicaments.
Car un médicament sur dix vendus dans le monde serait un faux ! D’après une étude de la Food and Drug Administration américaine en effet, les préparations contrefaites représenteraient plus de 10% du marché mondial. Soit 32 milliards de dollars de bénéfices par an !
Dans un pays comme le Cameroun , 70% des antipaludéens seraient contrefaits. Dans les pays de l’ex-Union soviétique, entre 10% et 20% du chiffre d’affaires d’un produit sont le fait de… faux génériques. Et ces exemples pourraient être multipliés…
Les faux ne connaissent pas de frontières : du Viagra en France, du sirop contre la toux au Nigeria, des statines aux Etats-Unis. En 15 jours à peine au mois de mars, 360 000 cachets de faux Viagra ont été saisis par les douanes françaises à Roissy. En 2004 au niveau européen, plus de 800 000 boîtes de médicaments ont été interceptées. La première victime bien sûr, c’est le consommateur. Floué, trompé, il ignore que son traitement sera inefficace, voire dangereux pour sa santé.
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