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Les Réunionnais accusent la justice française suite à un meurtre |

La presse, les politiques ainsi que des associations diverses ont condamné fermement en fin de semaine le système judiciaire français à la Réunion, après le meurtre d'une jeune mère de famille par son ex-époux.
Jeudi dernier, en fin de journée, Daniel Samy se poste une nouvelle fois devant le lieu de travail de son ex-femme, l'ex-époux Fabiola Silotia, au centre-ville de Saint Benoît. Celle-ci téléphone immédiatement à la maison de Justice qui lui conseille d'aller porter plainte.
La jeune femme, 31 ans, se précipite alors vers sa voiture pour se rendre au Commissariat. Daniel Samy ne lui en laisse pas le temps. Il percute violemment sa voiture, sous les yeux de dizaines de témoins, puis tue de sang froid la jeune femme à coups de couteau.
Le meurtre a plongé dans un profond malaise toute La Réunion qui condamne fermement la Justice française. Les deux journaux de l'île ne l'ont pas non plus ménagée dans leur tirage de samedi : "la justice est restée sourde", titre le Quotidien, tandis que le Journal de l'Ile affirme que "La justice savait".
Des femmes, toutes de noir vêtues avec une rose blanche, se sont allongées vendredi soir, en hommage à la victime. La députée Huguette Bello, présidente de l'Union des Femmes Réunionnaises (UFR), qui avait réussi à trouver un nouvel appartement à Fabiola Silotia et ses deux enfants, constate que "son bourreau l'aura retrouvée avant", accusant, elle aussi, la justice française.
En effet, Fabiola Silotia vivait un vrai calvaire depuis sa séparation avec Daniel Samy et avait écrit une trentaine de courriers à la Justice pour l'en informer.
Dans la plus récente, datée du 18 juillet 2006, et dont copie est parvenue samedi à la PANA, la victime interpellait le procureur de la République sur son cas : "j'ai peur qu'il me tue; ce n'est pas la première fois que je fais appel à vos services", avait écrit la victime qui avait déposé, en personne, cette lettre au Greffe du tribunal de Grande Instance.
En décembre dernier, venue chercher ses enfants après une garde paternelle, la jeune femme avait été sauvagement frappée à coups de barre de fer par son ancien compagnon et son ex-beau père qui écopait de 40 jours d'incapacité de travail.
Le mari violent avait alors été condamné à une peine de prison et en était sorti le 13 mai dernier, sans que la victime en fut informée par les services judiciaires.
Attaquée de toutes parts, la Justice, au travers de son procureur, François Muguet, est sortie de son mutisme, évoquant une enquête qui devra déterminer, dans cette affaire, les éventuels tords de la justice française.
Et le procureur de suggérer un débat sur la condition de l'homme réunionnais : "en situation d'échec perpétuelle, sans emploi, sans avenir, l'homme réunionnais ne s'exprime que par la violence, car il ne trouve pas sa place, ce qui devrait amener à un débat profond sur ce sujet ». |
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Le ministre Christian Jacob élude la question du chômage à La Réunion |
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Christian Jacob
©
famille.gouv.fr |
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Le ministre français de la Fonction Publique, Christian Jacob, en visite à la Réunion, a quitté l'île samedi soir, sans avoir apporté une solution à l'important problème de chômage des Réunionnais.
En effet, environ 100.000 Réunionnais sont au chômage, tandis que dans l'Administration, il est vivement question d'une surrémunération des fonctionnaires de l'Outre-Mer, payés de 20 à 60% plus que les salariés du secteur privé.
Le président du conseil régional, Paul Vergès, qui a entretenu le ministre de la Fonction publique sur la situation sociale de la Réunion, s'est interrogé sur "comment faire régner une certaine cohésion sociale là où la moitié de la population sera, d'ici quelques années, sous le seuil de la pauvreté et l'autre moitié surrémunérée".
La question est d'autant plus préoccupante que durant son séjour, le ministre de la Fonction publique a pris la décision de titulariser les employés communaux en fonction depuis six ans.
"Une avancée et une véritable étape marquée dans ce conflit qui mine les mairies et les administrations depuis quelques années", a confié à la PANA, Christian Jacob qui, pour toute réponse au problème de la surémunération, estime qu'il n'y a "pas assez d'éléments pour engager un avis définitif sur cette question".
Le ministre français était pourtant très attendu sur la question de la surrémunération des fonctionnaires dans l'Outremer français, qui représente, avec le chômage, un enjeu pour les élus Réunionnais, à l'approche des échéances électorales de 2007. |
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