
Face à l'augmentation croissante des catastrophes aériennes en Afrique malgré la densité relativement faible du trafic aérien, les différents partenaires du secteur doivent collaborer et utiliser leurs compétences et connaissances en matière de supervision de la sécurité, a estimé, lundi, la ministre ghanéenne de l'Aviation, Mme Gloria Afua Akuffo.
Un espace aérien sûr accélère "naturellement" la croissance du secteur et entraîne une réduction du coût des affaires sur le continent, a soutenu Mme Akuffo, qui s'exprimait à l'ouverture de la Troisième réunion du comité de pilotage du Programme de coopération au développement de la sécurité opérationnelle et de la navigabilité (COSCAP) et des Réunions plénières du Groupe de l'entente de Banjul (BAG) à Accra.
La réunion de cinq jours, à laquelle participent 50 délégués venus de l'ensemble des Etats membres, est organisée par l'Autorité de l'aviation civile du Ghana (GCAA) sous l'égide du ministère de l'Aviation.
Mme Akuffo a déclaré aux experts de l'aviation que le Ghana adhérait aux précédentes décisions et programmes du BAG mais aussi aux décisions qui seraient prises lors de cette réunion.
Elle a félicité les dirigeants africains, auteurs de la Décision de Yamoussoukro de 2000, qui vise à encourager la coopération entre les compagnies nationales des différents Etats membres en vue d'intégrer leurs activités dans des entités plus larges et plus efficaces.
Elle a également félicité les quatres Etats africains et neuf compagnies aériennes qui se sont réunis à Banjul pour mettre sur pied le Groupe de l'entente de Banjul aux fins d'élaborer des stratégies en vue d'accélérer la mise en oeuvre de la Décision de Yamoussoukro et de renforcer en général la sécurité dans le transport aérien dans la sous-région ouest-africaine.
En 1997, quatre Etats ouest-africains - le Cap Vert, la Gambie, le Ghana et le Nigeria - ainsi que neuf compagnies aériennes se sont rencontrés à Banjul, en Gambie, pour accélérer la mise en oeuvre des objectifs de la Déclaration de Yamoussoukro mais aussi renforcer la sécurité dans la sous-région.
Les Etats membres du BAG sont actuellement : le Cap-Vert, la Gambie, le Ghana, le Liberia, le Nigeria et la Sierra-Leone.
Nii Adumansa-Baddoo, directeur-général intérimaire de l'Aviation civile du Ghana (GCAA), a déclaré que outre le fait d'être le mode de transport le plus rapide et le plus sûr, le transport aérien était aussi un catalyseur majeur du développement économique national.
"En réalité l'industrie du transport aérien, si elle est bien gérée, peut promouvoir l'intégration économique" a-t-il dit.
Nii Adumansa-Baddoo a observé que la libéralisation intra- africaine devrait créer un environnement favorable pour le développement de transporteurs plus dynamiques dans le continent qui élargissent rapidement leur réseau et offrent des services aériens dans les régions où ils étaient absents. |